- Avis Rédaction 15.68 /20
Pour cet essai 100% belge, le franchissement pur et dur n’a pas été notre quotidien. Nous nous sommes concentrés sur l’asphalte, car c’est bien sur ce «terrain» que le Land Cruiser progresse le plus souvent. La nouvelle direction électromécanique garantit plus de précision et de ressenti. Et surtout, le confort de conduite monte en gamme, à tel point qu’on en oublierait presque la présence d’un châssis échelle en acier sous nos fesses! Sur autoroute, c’est quasiment l’effet tapis volant, le moteur ronronne à moins de 2000 tr/min à 120 km/h. Le japonais convainc aussi et surtout sur les routes secondaires défoncées de la province du Luxembourg. Un tel bahut prend un peu de roulis, mais le contrôle est préservé. Nous nous sommes surpris à enchaîner des lacets campagnards à très bonne allure, bien aidés par l’inédite direction électrique, fort bien calibrée et désormais indispensable à, par exemple, l’assistant au maintien de voie. Le freinage, assuré par quatre grands disques, complète un ensemble particulièrement homogène. Le Land Cruiser 250 n’est jamais dynamique, bien sûr, mais sait tenir un rythme efficace sans filer la nausée à l’équipage. Et puis, on retrouve ce ressenti unique et agréable dans le châssis, comme une sorte de filtre magique et sensible qui atténue les chocs entre cet habitacle cossu et les pires nids-de-poule rencontrés. On se régale rarement sur les mauvaises routes, mais au volant du Toyota, elles semblent disparaître. Signalons l’excellente influence des pneus d’origine, des Dunlop AT23 GrandTrek mixtes (hauteur de flanc de 65) montés sur des solides jantes de 18’’ fixées par six boulons. Les quatre roues digèrent ainsi à elles seules une bonne partie des chocs.
En ville, c’est forcément moins la fête. La direction électrique et l’excellente visibilité périphérique (de nos propres yeux ou assistée par les caméras et les capteurs) vous tirent toujours d’affaire, mais l’encombrement de ses près de 5 m constitue un défaut naturel qu’il faut simplement accepter.
Nous avions déjà jugé l’efficacité 4x4 lors de notre premier essai en Écosse (voir le MA1813), mais impossible de résister à quelques voies rocailleuses entre les parcelles de sapins belges. Pas besoin de se battre avec le volant et les vitesses, ni de revendiquer une expérience de Ranger sud-africain, il suffit de pousser le bon bouton, de se concentrer sur la direction et de laisser faire... Développé au gré d’essais tortures dans les confins du Moyen-Orient et de l’Australie, le Land Cruiser ne devrait craindre aucune zone de Belgique...
D’une puissance relativement modeste pour le gabarit (204 ch), le 2.8 Diesel 4-cylindres déploie sa puissance de manière souveraine, même si on a souvent regretté un manque de réactivité en reprises (la version Mild hybrid 48 V apportera plus d’efficacité en la matière). Néanmoins, la nouvelle boîte automatique qui compte désormais huit rapports au lieu de six, apporte plus de quiétude. Le moteur se lamente moins. En usage cool, l’ensemble fonctionne en douceur et sans à-coups. Et si ce n’est pas un 6-cylindres, le couple de 500 Nm, disponible dès 1600 tr/min, diffuse pourtant une sensation de rouler «effortless» (sans forcer). Malheureusement, quand on le sollicite pour dépasser ou simplement hausser le rythme, sa nature de 4-cylindres longue course se signale bruyamment. Il vient alors gâcher un peu le tableau sur un long déplacement autoroutier, car oui, on reste loin du souffle soyeux de certains 3 litres 6-cylindres concurrents. Qu’importe, ce bloc n’a pas vocation à écraser tout ce qui roule, ni même à rouler vite (165 km/h en pointe, en jantes de 18’’). Il préfère exploiter ses réserves sans stress, pour assurer sa fiabilité et mieux tracter les lourds attelages (jusqu’à 3500 kg).
Dans cet article : Toyota, Toyota Land cruiser 250
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