Essai détaillé / Renault 5 E-Tech Electric 150 HP: En plein dans le mille?

Pour ce test, nous avons conduit la version 150 ch Comfort Range dans sa finition Iconic Cinq, qui est actuellement le modèle haut de gamme, en attendant la famille appelée Collection prévue dans environ un an. Une édition spéciale Roland Garros est également prévue, mais au moment d’écrire ces lignes, elle n’était pas encore disponible dans le configurateur. L’Iconic Cinq est aussi proposée en version Urban Range de 120 ch avec une batterie de 40 kWh et une autonomie de 312 km. En dessous, on trouve la finition Techno pour les versions 120 et 150 ch, tandis que la version la moins chère pour l’instant, l’Evolution, n’est disponible qu’en 120 ch avec la plus petite batterie, à partir de 27.900 €.
Une Renault 5 de 150 ch coûte au minimum 32.900 €, et pour l’Iconic Cinq testée ici, il faut compter au moins 34.900 €. Avec une série d’options, notre véhicule d’essai atteignait même 37.400 €, ce qui se rapproche dangereusement des 38.900 € demandés pour la version de base de 180 ch de l’Alpine A290. La Renault 5 E-Tech Electric n’est donc pas (encore) particulièrement bon marché, sauf si vous optez pour la version d’entrée de gamme à venir, annoncée à 25.000 €, un prix d’appel et sans options.
Les possibilités de personnalisation sont particulièrement vastes, avec plus de 200  combinaisons possibles de couleurs et de packs d’autocollants sympas permettant un haut degré de personnalisation. À l’intérieur, Renault mise en outre sur des accessoires 3D qui ne sont pas très chers individuellement, mais qui augmentent tout de même rapidement la facture finale. Bref, il est très tentant de configurer la Renault 5 selon ses goûts, exactement comme les marketeurs de Renault l’ont orchestré. Mais en l’état, les goûts seront conditionnés par les coûts. Attention, donc. La R5 n’a ainsi plus rien à voir avec l’ascèse qui régnait au moment du lancement de la première R5 en 1972, laquelle se profilait avant tout comme un moyen de transport abordable pour la masse «laborieuse». Celle du 21e siècle peut-elle prétendre au même statut d’icône? L’avenir nous le dira, car en 53 ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. En tout cas, cette R5 moderne semble déjà bénéficier d’un beau capital sympathie, une denrée encore rare pour une électrique. La première partie du pari semble donc gagnée. Reste à confirmer dans le temps...