Mobilité / BMW : 600 km d’autonomie suffisent pour les électriques

Alors que les constructeurs se sont lancés dans une course à l’autonomie maximale pour leur véhicules électriques, BMW prend le contrepied et estime qu’il n’y a pas de besoin absolu d’offrir un rayon d’action supérieur à 600 km… à partir du moment où les infrastructures de recharge vont se développer et se densifier. Pour le constructeur bavarois, il faut viser la juste mesure.

100 et 600 km en électrique

Selon David Ferrufino, chef de projet de la BMW i4, tenter de développer une voiture électrique avec une autonomie de 1000 km sur une seule charge n’a pas de sens. Il préfère mettre l’accent sur le développement des technologies et infrastructures de recharge au niveau mondial. Selon lui, BMW vise une autonomie électrique de l’ordre de 600 km pour les modèles électriques et de 100 km pour les hybrides rechargeables. Des valeurs largement suffisantes au quotidien.

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Autonomie selon le segment

En outre, Ferrufino ajoute que BMW détermine également l’autonomie allouée à chaque véhicule en fonction du segment dans lequel celui-ci se trouve. Par exemple, la BMW i4 peut parcourir jusqu’à 590 km sur une seule charge et permet de passer de 10 à 80 % de charge en 31 minutes si on la connecte à une borne de 200 kW.

« Par exemple, nous ne pensons pas qu'une autonomie de 600 kilomètres convienne à une BMW i3 en tant que voiture urbaine, mais lorsqu'il s'agit de la BMW iX ou i4, nous pensons qu'une autonomie d'environ 600 kilomètres est une solution très conviviale pour le client. » (D. Ferrufino)

Un réseau en développement

L’autre point essentiel dans la stratégie électrique de BMW tient au développement du réseau public de recharge. Plus il y aura de bornes accessibles et bien réparties sur le plan géographique, moins il sera nécessaire de disposer d’une très grande autonomie pour un véhicule électrique. La priorité étant avant tout mise sur la capacité de recharge à haute vitesse pour minimiser le temps de recharge.

Enfin, pour une marque comme BMW, dont la réputation est basée sur le plaisir de conduire, limiter les ambitions en matière d’autonomie maximale permet également de limiter la taille des batteries, donc de réduire la masse du véhicule. Ce qui profite au comportement routier et à la consommation donc à l’autonomie.