Mobilité / Les Belges et la mobilité – L’auto reste la reine

Dans le cadre d’une enquête réalisée avec notre partenaire Yago  –  spécialiste en assurances  – nous avons voulu en savoir plus sur le rapport des Belges à la mobilité. L’enquête s’articulait sur deux grandes thématiques : d’une part et les problèmes, défis et solutions liés à la mobilité d’autre part. Dans cette première partie, nous avons découvert que le Belge nait toujours avec un volant dans les mains… mais n’est pas forcément fermé à d’autres manières de se déplacer.

Qui a répondu ?

L’enquête a totalisé un bon millier de répondants dont 98 % disposaient d’un véhicule personnel. De manière générale, les tendances qui seront observées dans les conclusions de ce sondage reflètent le point de vue des automobilistes particuliers puisque 79,3 % des répondants disposant de leur propre véhicule sont propriétaires e ce dernier, seuls 13,6 % profitant d’un véhicule de société. Précisons encore que la gent féminine représente un peu moins de 10 % des personnes ayant répondu à l’ensemble du questionnaire.

Quel type de véhicule conduisez-vous ?

Pour se déplacer, la préférence des Belges va toujours à l’automobile (90,5 %) tandis que les autres moyens de transport utilisés fréquemment sont la marche à pied (20,9 %), le vélo (17,2 %), les transports en commun (12,7 %) et le deux-roues motorisé (11,3 %).

Sur un marché qui tend vers une électrification – forcée – et fortement influencée par la législation fiscale appliquée aux véhicules de société, la réalité des automobilistes « privés » belges reste majoritairement dominée par les voitures à motorisation thermique, électrifiée ou non avec 40,7 % pour les moteurs essence, 31,9 % pour le Diesel tandis que les hybrides autorechargeables (HEV/7,2 %) et rechargeables (PHEV/7,3 %) se tiennent au coude à coude. Les répondants disposant d’une voiture électrique ne représentant que 7,8 %.

Comment vous déplacez-vous ?

Plus de la moitié des répondants utilisent leur voiture pour se déplacer quotidiennement (55,5 %) tandis que 37,5 % prennent le volant plusieurs fois par semaine, attestant de l’importance de l’automobile comme outil de mobilité. Contrairement à une idée préconçue, ce ne sont pas les trajets domicile-travail qui constituent la majorité des déplacements. Avec 52 % ils pointent au quatrième rang derrière les trajets liés aux visites familiales/amicales (57,9 %), aux activités de loisirs (62,5 %) et aux courses et achats quotidiens qui arrivent comme raison première avec 72,8 %.

L’étude révèle également que près d’un répondant sur deux (47 %) roule chaque année entre 10.001 et 20.000 km tandis que 24,3 % restent sous la barre symbolique des 10.000 km annuels et que 28,7 % sont des gros rouleurs avec plus de 20.000 bornes par an. En outre, si la Belgique compte plusieurs villes parmi les 100 plus embouteillées d’Europe, il ressort que près de 20 % des personnes ayant complété l’enquête préfèrent ne pas rouler durant les heures de pointe et qu’environ 45 % y perdent moins de 15 minutes par jour. Toutefois, vous êtes encore près de 11 % à subir les affres du trafic entre 31 et 60 minutes quotidiennement et 6 % à y passer plus d’une heure.

Pourquoi la voiture d’abord ?

Se pose bien entendu la question du succès de la voiture en cette période d’incertitude et de crise financière. Contrairement à ce que révèlent les médias généralistes, le facteur « coût » n’est pas le critère numéro un au moment de votre choix pour tel ou tel moyen de transport. Avec 11,6 %, il reste loin derrière le confort (35,7 %) et la rapidité (31,1 %) et se situe au même niveau que la flexibilité (11,5 %). Quant aux considérations environnementales, elles restent marginales avec moins de 3 %).

Des valeurs que corrobore le manque d’attrait pour le covoiturage puisque près de 80 % des répondants n’y recourent jamais, cette solution de transport n’étant adoptée e manière régulière que par 2,5 % des personnes interrogées. Logique, si l’on place le confort et la rapidité en tête de ses priorités, partager un habitacle avec d’autres personnes et devoir emprunter un itinéraire qui ne sera pas le plus optimal pour rentrer au bercail ou aller au boulot s’érigent en contraintes rédhibitoires.

Cependant, la mobilité individuelle est amenée à évoluer pour se conformer aux différentes évolutions du cadre légal (électrification, objectifs environnementaux, etc.) et des limitations des personnes devant se déplacer (coût, flexibilité, etc.). Des facteurs influençant déjà les comportements des Belges pour leurs déplacements. Cet aspect sera donc abordé dans un second article qui s’intéressera plus en détail aux alternatives à la voiture avec leurs atouts et leurs inconvénients, aux problématiques liées à la mobilité aujourd’hui et aux solutions déjà en vigueur ou à venir…