Le scandale des Diesel truqués de Volkswagen et la mise à jour pour réduire la pollution de 5,3 millions de voitures de marques allemandes ont forcément mis la question du Diesel dans l’actualité. Et donc dans le débat électoral d’un pays qui vivra des élections fédérales le 24 septembre prochain, dernier jour du salon de Francfort. Sur cette question, Angela Merkel, l’actuelle Chancelière qui brigue un 4e mandat, a déclaré sur RTL (Allemagne) : « Nous avons besoin de Diesel si nous voulons atteindre nos objectifs de protection du climat ».
CO2 et électrique
En fait, Angela Merkel avait d’abord admis qu’il fallait se détacher du Diesel mais a également indiqué qu’il fallait le faire en douceur. Car, l’Allemagne doit aussi veiller à ses émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique. Et si la fin du Diesel peut diminuer les émissions nocives pour la santé, une augmentation des voitures essence fera grimper les émissions de CO2… Aberratio ictus* ! Son opposant Martin Schulz n’a évidemment pas la même stratégie. Il prône plutôt une rupture plus tranchée avec un quota obligatoire de production de voitures électriques aux constructeurs.
Enjeux capitaux
L’industrie automobile en Allemagne est un porte-drapeau de l’économie allemande. Le secteur emploie plus de 800.000 personnes. Le monde politique allemand est donc prudent – et historiquement conciliant – face à une telle puissance économique. D’autant plus que le salon de Francfort, qui se tiendra durant le rush final de la campagne, mettra en avant les nouveaux modèles et les solutions proposées par les constructeurs. Lesquels ne manqueront pas de donner leur point de vue. Ils ménageront aussi la chèvre et le chou avec du Diesel sur les stands, mais aussi beaucoup de voitures électriques et hybrides. Des motorisations d’autant plus tentantes qu’Angela Merkel veut une stratégie de soutien de la production de véhicules électriques.
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