Chaque année, l’organisme Brand Finance établit un classement des 500 marques les mieux valorisées dans le monde. Sans surprise, ce sont les entreprises technologiques qui trustent les premières places de ce Global 500, mais les constructeurs automobiles sont également nombreux à figurer dans cette hiérarchie. Pour déterminer la valeur d’une entreprise, Brand Finance prend en compte de nombreux facteurs tels que les performances boursières, les ventes de véhicules mais se base également sur de très nombreuses enquêtes axées sur les attitudes à l'égard des marques, ainsi que les accords de licence, notamment. À ce petit jeu, c’est Toyota qui obtient le meilleur classement pour un constructeur automobile.
Global 500 – le Top 5 général
- Apple – 515,28 milliards d’euros
- Microsoft – 413,53 milliards d’euros
- Google – 370,403 milliards d’euros
- Amazon – 319,64 milliards d’euros
- Walmart – 123,039 milliards d’euros
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Toyota mène la danse
En effet, si le Top 5 du Global 500 de Brand Finance place Apple au sommet avec une valorisation à hauteur de 515,28 milliards d’euros, devant Microsoft, Google, Amazon et Walmart, Toyota ne figure qu’au 18e rang avec 58,06 milliards €. Une valeur en hausse de 23 % par rapport à 2024. Deuxième marque automobile, Mercedes est 23e (-11 %). Le groupe Hyundai se classe troisième du secteur au 29e rang absolu tandis que Tesla (36e) n’est que quatrième constructeur automobile, devant BMW (37e). Une chute qui se confirme donc pour la marque d’Elon Musk qui pointait au 9e rang en 2023 et au 18e en 2024. Porsche (40e), Volkswagen (61e), Honda (70e), Ford (86e) et Audi (127e) complétant le Top 10 « automobile ». Notez que Ferrari se classe 158e marque du Global 500 et 11e dans le classement « auto », tandis que BYD, plus grand constructeur mondial de voitures électriques et hybrides rechargeables se classe 167e et 12e respectivement.
Global 500 – le Top 5 des marques automobiles
- Toyota – 58,06 milliards d’euros (18e)
- Mercedes – 47,56 milliards d’euros (23e)
- Hyundai Group – 41,49 milliards d’euros (29e)
- Tesla – 38,56 milliards d’euros (36e)
- BMW – 38,12 milliards d’euros (37e)
Sans surprise, on constate également que 52,9 % de la valeur cumulée par les 500 marques les mieux valorisées au monde émanent d’entreprises américaines (193 marques sur 500 classées). Vient ensuite la Chine (69 marques, 15 %), l’Allemagne (27 marques, 5,8 %), le Japon (5,1 %) et la France 4,4 %).
À titre indicatif, si les marques « technologiques » et « numériques » trônent au sommet du classement, ce sont les banques qui regroupent le plus de « valeur » avec 12,7 % pour 79 « marques », contre 11,4 % au Retail (secteur de la distribution, 45 marques), 10,3 % aux médias (23 marques). L’automobile ne représente que 4,9 % de cette valeur totale estimée à 9,5 trillions de dollars, soit environ 9,1 trillions d’euros.
Que faut-il en penser ?
Dans un monde économique obnubilé par la valeur boursière, l’industrie automobile semble ne pas peser très lourd en comparaison des entreprises technologiques et des banques, notamment. Toutefois, cette valeur financière reste à relativiser. Une fois mise en perspective avec le nombre d’employés « attachés » à ces différents secteurs, au rôle essentiel de l’automobile dans la mobilité individuelle ou commune et donc à son influence sur la flexibilité et la mobilité des travailleurs, le rôle joué par ce secteur spécifique s’avère considérable. Mais il s’agit d’un colosse aux pieds d’argile, surtout pour l’Europe. En effet, l’importance des marchés américain et chinois combinée à la saturation du marché européen impactent fortement le « pilotage » industriel et économico-financier des grands groupes automobiles. Or, cinq des dix constructeurs les mieux valorisés sont européens mais leurs résultats globaux dépendent étroitement du marché américain et/ou chinois, ce qui implique une fragilité évidente au regard des mesures protectionnistes que l’administration Trump et le gouvernement chinois entendent appliquer. L’avenir reste donc très incertain pour nos marques européennes et il sera intéressant de consulter ce classement Global 500 en 2026 pour comprendre quel impact ces changements géopolitiques auront eu sur leur valorisation.
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