Après la Chine, l’Allemagne mise clairement à son tour sur l’hydrogène. En cette période post-coronavirus où certaines visions du monde d’après imposent une autre automobile, les autorités allemandes ont pris le contre-pied de la voiture électrique à batterie préconisée par de nombreux gouvernements. En effet, outre-Rhin, on semble préférer celle à pile à combustible alimentée à l’hydrogène. Berlin va injecter une enveloppe de 9 milliards d’euros pour activer cette technologie, dans l’espoir d’en devenir le leader mondial. L’objectif est de développer des infrastructures de production d’hydrogène décarboné.
Solution d’avenir ?
Le principal avantage de la voiture à pile à combustible (FCEV) est de pouvoir faire le plein en moins de 5 minutes pour une autonomie équivalente ou supérieure à celle d’une voiture électrique à batterie qui, pour le même rayon d’action, doit actuellement rester à l’arrêt plusieurs dizaines de minutes pour sa recharge. Car la pile à combustible permet de produire de l’électricité pour le moteur électrique directement dans la voiture, durant la conduite, grâce à une réaction entre l’oxygène de l’air et l’hydrogène stocké dans les réservoirs. À l’échappement, le système n’émet que de l’eau. Toutefois, le rendement n’est pas encore extraordinaire et la production actuelle d’hydrogène est essentiellement issue d’énergies fossiles. Néanmoins, de nouvelles découvertes ont permis d’entrevoir une production plus verte et décarbonée. C’est vers cette voie que les budgets alloués par Berlin semblent s’orienter.
La balle dans le camp des constructeurs
Pour les modèles FCEV, le gouvernement allemand laisse toutefois la main aux constructeurs. Pourtant, peu de constructeurs ont misé sur cette solution. Daimler a bien développé un modèle Mercedes, mais il ne semble guère décidé à persévérer sur cette voie, au contraire de Toyota, Hyundai et Honda. Pour sa part, BMW se prépare à lancer un modèle FCEV en 2022. Alors que le groupe Volkswagen, Opel, Mazda et d’autres l’ont déjà abandonnée après quelques tentatives. Ceci dit, cette technologie est envisagée depuis plus de 30 ans et chaque constructeur – ou presque – y est allé de son prototype. Ils devraient donc plonger dans leurs archives pour réactiver ces projets, en les adaptant aux technologies actuelles. Il faudra aussi des opérateurs pour distribuer l’H2 partout en Europe. Reste à savoir si le pari sera gagnant ou pas… Et s’il ne l’est pas pour la voiture particulière, il pourrait par contre l’être pour les utilitaires et certains engins industriels.
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