Face aux enjeux économiques et à la période trouble traversée par l’industrie automobile européenne, l’Union européenne semble vouloir mettre un peu d’eau dans son vin et lâche un peu la bride concernant les amendes pour dépassement des émissions de CO2. Plutôt qu’une obligation annuelle, les entreprises pourront compenser une sous-performance cette année en surperformant les deux années suivantes, sans modification des objectifs finaux.
Cette décision intervient après un ralentissement des ventes de véhicules électriques, rendant plus difficile l’atteinte des seuils fixés et menaçant les constructeurs de lourdes sanctions financières. Certains, comme Volkswagen, qui risquait une amende de 1,5 milliard d’euros, y voient un soulagement, tandis que d’autres, comme Volvo, critiquent ce changement. Volvo rappelle avoir déjà investi massivement pour être prêt en 2025 et craint que cette révision avantage ceux qui ont pris du retard.
Les groupes environnementaux dénoncent une décision qui affaiblirait la compétitivité des constructeurs européens et favoriserait les entreprises en retard sur la transition. Transport & Environment qualifie ce report de « cadeau sans précédent à l’industrie automobile », estimant qu’il compromet l’avancement des véhicules électriques en Europe, laissant un avantage accru aux constructeurs chinois.
L’amendement devra être approuvé par les États membres et le Parlement européen. La Commission présentera le 5 mars son plan d’action pour l’industrie automobile européenne, incluant des mesures à long terme pour encourager l’achat de véhicules électriques dans les flottes d’entreprise. Von der Leyen a également annoncé la création d’une alliance industrielle pour promouvoir l’innovation, notamment dans la conduite autonome, ainsi qu’un soutien direct aux fabricants européens de batteries, avec l’introduction progressive d’exigences de contenu européen pour ces composants.

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