L'Europe ralentit son passage aux véhicules électriques (VE), alors que des constructeurs comme Volkswagen et Volvo révisent leurs stratégies face à une demande en baisse. En juillet, les ventes de VE ont chuté de plus de 10 % en Europe, avec une baisse de 37 % en Allemagne, le plus grand marché de la région. Cette baisse résulte de modèles trop chers et du retrait d'incitations gouvernementales. Les constructeurs peinent à aligner leurs ambitions avec la réalité du marché, les consommateurs étant peu enclins à acheter des VE coûteux.
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La réalité du marché
Volkswagen et Volvo ont revu leurs plans, Volvo abandonnant son objectif de ne vendre que des véhicules électriques d'ici 2030. L'entreprise vise désormais 90 % de ses ventes avec des modèles hybrides rechargeables et des VE. Volkswagen fait face à des surplus de production en raison de la chute des ventes, et Mercedes-Benz a également reconnu que la transition pourrait prendre plus de temps que prévu.
Les constructeurs européens peinent à produire des VE abordables pour le grand public. Par exemple, la Fiat 500 électrique coûte près de 35.000 €, soit le double de la version thermique. Pendant ce temps, des constructeurs chinois, comme BYD, se positionnent avec des VE plus accessibles, à l’instar de la Dolphin à 33.000 €, contre 37.000 € pour une VW ID 3. Ce déséquilibre affecte la transition vers les VE, exacerbée par l’inflation due à la guerre en Ukraine et la hausse des taux d’intérêt, rendant l’acquisition de véhicules neufs encore plus difficile. Cependant certains constructeurs parviennent à proposer des modèles plus abordables produits en Europe, comme Citroën ë-C3 dont les tarifs débutent à moins de 20.000 €.
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Reconsidération politique
Les gouvernements européens font également machine arrière, assouplissant les réglementations sur les moteurs thermiques. En Allemagne, des responsables politiques ont obtenu une exemption pour les e-fuels, permettant aux véhicules thermiques de rester en circulation après 2035. Des discussions sont également en cours pour reconsidérer l'interdiction prévue des moteurs à combustion en 2026, sous la pression de l'industrie et de certains gouvernements.
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Des mouvements populistes en Europe, notamment en Italie et en France, critiquent les politiques climatiques, les qualifiant de préjudiciables pour les classes populaires. Les constructeurs automobiles européens, autrefois à l'avant-garde des VE, révisent désormais leurs objectifs alors qu’ils doivent jongler entre les attentes des gouvernements, la pression du marché et les préférences des consommateurs.
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