Essai détaillé / Volvo EX30 Single Motor Extended Range: Créatrice de tendance

Volvo ambitionne de ne plus produire que des voitures électriques à l’horizon 2030. Et dès l’an prochain, la marque ambitionne que 50% de son parc carbure déjà aux ions. Dans ce cadre, le EX30 – qui est après les EX40, EC40 et EX90 le quatrième modèle entièrement électrique de l’ancien constructeur suédois – joue évidemment un rôle important. Pas seulement parce qu’il est le modèle d’entrée de gamme chez Volvo et est donc accessible à un plus large public, mais aussi parce que ce petit crossover premium électrique évolue dans un segment qui ne cesse de croître dans notre monde de plus en plus urbanisé. 
Élargir la gamme est un moyen d’atteindre les objectifs fixés. Mais il est au moins tout aussi important de s’assurer que les voitures électriques deviennent plus conviviales. C’est pour cette raison que Volvo a conclu l’an dernier un accord de coopération avec Digital Charging Solutions, ce qui permet aux conducteurs Volvo d’avoir accès à plus de 1.000 opérateurs différents et plus de 590.000 bornes de recharge dans une trentaine de pays européens. Le EX30 est l’un des premiers modèles Volvo à profiter de cette collaboration. Bref, la marque ne veut rien laisser au hasard. Et c’est aussi une bonne nouvelle pour l’économie belge puisque dès l’an prochain, ce EX30 sera aussi produit dans l’usine Volvo Cars Belgium à Gand. En attendant, les exemplaires construits viennent de Chine.

LE CONCEPT
Il n’est pas nécessaire de procéder à un test ADN pour voir que le EX30 est le petit frère du EX90. En faisant le tour du véhicule et en prenant place dans l’habitacle, vous pourrez aussi vous adonner au jeu des sept différences. Les deux modèles adoptent le nouveau langage stylistique de Volvo, qui est plus que jamais synonyme de classe sans fioritures. Son style assez discret – logique pour une voiture aux racines scandinaves – est du genre de ceux que nous apprécions. 
Cette Volvo EX30 a surtout une vraie présence, un impact visuel qu’elle doit à son long empattement, ses porte-à-faux réduits et ses grandes roues repoussées aux quatre coins. De série, elle chausse des roues de 18 pouces. Notre version Ultra campait même sur des 19 pouces. Comme souvent sur les voitures électriques, le EX30 se passe de calandre, qu’elle soit vraie ou factice. L’air dédié au refroidissement est aspiré par une ouïe en forme de trapèze logée en bas du bouclier. Elle affirme son identité par le traditionnel sigle Volvo et les phares matriciels à LED avec la signature lumineuse caractéristique «Marteau de Thor». Les feux arrière sont constitués d’une superposition de bandes horizontales. Là aussi, c’est une réussite.
Volvo positionne le EX30 dans le segment B. Pourtant, avec sa longueur de 4,23 m, sa largeur de 1,84 m et sa hauteur de 1,56 m, ce crossover se situe plutôt à la limite entre le segment des citadines et celui des moyennes. Il apparaît aussi un peu plus grand qu’il ne l’est en réalité grâce à différentes astuces de design, comme le revêtement synthétique noir des bas de caisse ou le toit peint en noir, qui accentuent les traits horizontaux et allongent ainsi le véhicule au plan visuel. Le EX30 dispose aussi d’un capot moteur court et plongeant, mais aussi de passages de roue larges qui lui offrent une touche de sportivité supplémentaire. Toujours au niveau des roues, les stylistes de Volvo ont bien fait de délaisser ces affreuses garnitures noires pour mettre plus en valeur les passages de roue. Ce choix renforce la classe de ce SUV urbain. Même pour la variante baroudeuse, le EX30 Cross Country, qui sera disponible plus tard dans l’année, les designers n’ont guère conservé de garnitures de protection.