- Avis Rédaction 16.35 /20
Le mythe de l’Abarth rigide comme une planche de bois est vite déconstruit au volant de cette nouvelle 500e. Car même si l’on reste clairement en présence d’un châssis ferme en matière d’amortissement, la voiture n’est plus sujette au sautillement chronique sur les petites et moyennes aspérités, comme pouvaient l’être ses ancêtres à moteur thermique, et s’acquitte plutôt bien des dos d’âne ou des grosses déformations. Pour le confort au quotidien, on dit bravo! Même si les lombaires sont ici moins dorlotés que dans une «simple» Fiat 500e, il faut quand même le signaler. On le sait, c’est le jeu. Ce jeu qui fait qu’en contrepartie, cette Abarth offre un vrai caractère dynamique et un agrément de conduite plus sportif sur la route. En ville, son train avant incisif et la vivacité de réponse de son moteur électrique la rendent particulièrement agile tandis que de par son gabarit compact, elle se faufile dans le trafic avec une belle aisance. Un bon point également pour sa direction, légère et très agréable au quotidien, tout en étant suffisamment précise et informative pour les parties de jeu plus musclées. Abarth prévoit 3 modes de conduite, accessibles via une molette dans la console: Turismo, Scorpion Street ou Scorpion Track. Le mode Turismo est à considérer comme le set-up du quotidien. Tous les réglages sont alors paramétrés pour une conduite douce et confortable, y-compris l’ensemble moteur dont la puissance est alors limitée à 100 KW (136 ch). Le mode Scorpion Street révèle le caractère vigoureux de l’Abarth, avec, entre autre, une réponse à l’accélérateur plus réactive et un moteur débridé. Enfin, le mode Scorpion Track a pour vocation de mettre tous les curseurs de la 500e au maximum de la sportivité, sans s’embarrasser d’aucun compromis lié à l’efficience, en désengageant par exemple totalement le frein régénératif… une mesure qu’on ne comprend pas totalement, à l’heure où ce frein «électrique» fait justement partie des forces des nouvelles sportives gavées aux électrons. Soit. Côté performances, on n’est pas volé. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,0 s – ou 8,0 s en mode Turismo – soit à peine 0,3 s moins vite qu’à bord d’une 695 1.4 Turbo de 180 ch, la plus puissante des Abarth (à essence) disponible aujourd’hui en concession. La vitesse de pointe est en revanche un peu plus critique, avec une limite à 155 km/h – contre 225 km/h pour la 695. On parle bien évidemment ici d’une toute petite lacune, exclusivement pénalisante pour les amateurs de circuit, étant entendu que pour nos voies publiques, on est déjà bien au-dessus de la limite autorisée! On clôturera ce chapitre en précisant qu’Abarth ne devait pas se sentir véritablement à l’aise avec ce nouveau mode de propulsion silencieux… Raison pour laquelle, une équipe d’ingénieurs a carrément été dévolue au développement d’un générateur de son. En lieu et place de la marmite d’échappement généralement suspendue sous les autres Abarth, on trouve donc un haut-parleur sur la 500e (en version Turismo) pour reproduire les grondements typiques des sportives de la marque. Mamma mia!
Dans cet article : Abarth, Abarth 500
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!