Depuis son introduction en 1974, la 911 Turbo est considérée comme un absolu de sportivité et de performances. Difficile à conduire dans ses premières générations, elle s’est obstinée à entretenir ses caractéristiques si particulières, mais pour devenir au fil des ans une référence en matière de polyvalence, en particulier la génération « 991 » qui s’est affranchie de la plupart des effets de délestages de son bloc placé en porte-à-faux arrière. Dans le sillage des Carrera, Carrera 4 et Targa, c’est aujourd’hui au tour des Turbo des Turbo S d’être remises à jour
20 ch de plus
Les 911 Turbo et Turbo S prendront leur premier bain de foule qu’au prochain salon de Détroit, en janvier 2016. Mais comme le reste de la nouvelle gamme 911, elles profitent chacune de 20 ch supplémentaires, soit 540 ch pour la Turbo et même 580 ch pour la Turbo S. Ces progrès sont le fait du 3,8 litres flat 6 retravaillé : l’admission a été revue au même titre que les têtes de cylindres ou les injecteurs tandis que la pression d’injection a été accrue. De nouveaux turbocompresseurs de plus grande dimension font aussi leur entrée, mais ils sont toujours à géométrie variable, une exclusivité mondiale due à la difficulté de refroidir les gaz d’échappement qui atteignent plus de 1000 C° dans le cas d’un moteur à essence. En outre, les nouvelles 911 Turbo intègrent désormais une fonction qui améliore la réponse de la mécanique en conduite sportive. Le système est capable d’interrompre l’injection de carburant tout en maintenant le papillon des gaz ouvert afin de pouvoir réagir sans temps mort à toute sollicitation.
Au top
Cette augmentation de performances sert autant les chiffres que l’agrément. Concrètement, les valeurs chronos progressent à 3 secondes pour le 0-100 km/h pour la Turbo et à 2,9 secondes pour la Turbo S tandis que les vitesses de pointe respectives grimpent à 320 et 330 km/h. Des bêtes, mais des bêtes civilisées car les versions coupés de ces deux 911 Turbo annoncent 9,1 l/100 km sur le cycle mixte et les cabriolets, forcément rigidifiées, 9,3 l/100 km, soit une économie de 0,6 l/100 km par rapport aux modèles précédents.
Comme la 918
Comme sur les autres 911, le volant des Turbo est largement inspiré de celui de la 918. Il est équipé du fameux commutateur pour les modes de conduite. Il permet d’atteindre les 4 modes, Normal, Sport, Sport Plus ou Individuel. Monté de série, le Pack Sport Chrono présente par ailleurs une nouvelle fonctionnalité qui permet de conditionner l’ensemble moteur/boîte pour une meilleure réactivité d’une simple pression sur un bouton. Grâce à cela, les 911 Turbo délivrent alors leur potentiel maximum pendant 20 secondes de façon à sécuriser une manœuvre de dépassement ou magnifier une demande de puissance. Côté châssis, l’amortissement piloté PASM a été revu tandis que la Turbo S bénéfice d’office des barres stabilisatrices active (PDCC) et les freins carbone-céramique (PCCB). À ce sujet, le contrôle de stabilité électronique (PSM) intègre une nouvelle position sportive (Sport PSM) accessible à tout moment et qui laisse plus de latitude de dérive que l’ancien mode Sport. À noter que les jantes progressent en taille d’un demi-pouce.
Raffinée aussi
Les nouvelles 911 Turbo adoptent les modifications esthétiques des 911 « 991 » Phase 2 tout s’en distinguant par une série d’éléments spécifiques. Toujours évocateurs, les échappements ont été redessinés tout comme la grille du capot arrière dotée de lamelles longitudinales. À l’intérieur, la nouvelle interface de communication PCM fait entrer les 911 Turbo dans l’ère du tout numérique grâce notamment au module Connect Plus. Le prix de base n’a pas encore été communiqué, mais comptez aux alentours des 170.000 € pour la Turbo d’accès.
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