Nouveau modèle / Cadillac Celestiq, Rolls-Royce américaine ?

Cadillac a toujours incarné le haut de gamme de l’automobile américaine, mais depuis quelques décennies, cela impliquait malgré tout une qualité de fabrication et de finition souffrant de la comparaison avec les marques premium allemandes et un raffinement moindre en matière d’interface utilisateur, certes compensés par des tarifs bien plus compétitifs. Mais tout cela devrait changer avec l’émancipation électrique du constructeur américain qui veut redéfinir ses propres standards, à l’image de Jaguar, grâce à ses modèles électriques. Son futur porte-drapeau, la Cadillac Celestiq, se présente donc sous la forme d’une limousine fastback aux spécifications très haut de gamme pour un tarif tout aussi élitiste, digne de celui d’une Rolls Royce. Ambitieux ou délirant ?

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600 ch et 300 miles

Sur le plan technique, la Cadillac Celestiq annonce une transmission intégrale grâce à deux moteurs électriques – un par essieu – développant un total de 600 ch et 867 Nm, alimentés par un pack de batterie d’une capacité de 111 kWh. En termes de performances, la nouvelle star américaine annonce un 0 à 96 km/h en 3,8 s et une autonomie de 480 km (300 miles) sur une seule charge. Des valeurs somme toute honorables qui sont néanmoins ternies par la capacité de recharge rapide limitée à 200 kW. Voilà qui prête à sourire en comparaison des 350 kW offerts par les duos Audi e-Tron GT/Porsche Taycan et Hyundai Ioniq 5/Kia EV6. Cadillac tente bien de noyer le poisson en prétendant que l’on peut récupérer 78 miles (126 km) en 10 minutes à peine, mais cet aspect pêche un peu et déçoit pour le porte-drapeau d’une marque qui officie principalement sur son marché national, où les distances parcourues sont réputées bien supérieures à ce qui prévaut ailleurs dans le monde.

Dynamisme et confort

Utilisant une variante spécifique de la plateforme Ultium de General Motors, la Cadillac Celestiq est équipée d’une suspension pneumatique adaptative, de roues arrière directrices (angle maximal de 3,5 degrés), d’un contrôle actif du roulis et d’une direction à démultiplication variable en fonction de la vitesse. De quoi assurer dynamisme et confort sans compromis selon Cadillac. La Celestiq se distingue par des soubassements composés de seulement 5 grands composants en aluminium moulé au sable qui permettent d’éliminer entre 30 et 40 composants en comparaison d’une construction à base de pièces embouties. En outre, Cadillac indique que sa limousine électrique comporte pas moins de 115 pièces imprimées en 3D.

Look de concept car

Sur le plan du design, la version de production de la Cadillac Celestiq est pratiquement un copié-collé du concept car, en ce compris les optiques avant composées de micromiroirs numériques de 1,3 millions de pixels de chaque côté. On retrouve également le toit en verre intelligent en 14 zones à particules suspendues qui permettent de moduler la quantité de lumière qui pénètre dans l’habitacle. Ce dernier bénéficie d’un éclairage d’ambiance totalisant 450 LED, un système audio AKG de 38 haut-parleurs et surtout un tableau de bord incorporant un écran de 55 pouces composé du tableau de bord, de l’écran central d’infodivertissement et d’une dalle séparée pour le passager. La réponse de Cadillac à l’Hyperscreen de Mercedes en quelque sorte.

En bonne limousine, la Cadillac Celestiq choie ses occupants à l’arrière avec des sièges chauffants, ventilés avec fonction massage, réglables dans toutes les directions, un écran de contrôle central de 8 pouces et deux écrans d’infodivertissement de 12,6 pouces au dos des sièges avant.

Construite à la main

Mais la Cadillac Celestiq prétend se distinguer par le soin apporté à sa fabrication, à la main dans l’usine de Warren (Michigan, USA), bien qu’elle arbore la mention « Made in Detroit ». Un soin particulier qui se retrouve dans le prix de base du modèle fixé à 300.000 €, soit environ 305.000 € (au cours du jour). Il s’agit là du prix d’une Rolls Royce Ghost Black Badge avec l’une ou l’autre option et un V12 sous le capot, lui aussi fort de 600 ch et 840 Nm, mais un pédigrée d’un tout autre calibre !