Modèles à venir / Rolls-Royce full électrique en 2030

Le PDG de Rolls-Royce, Torsten Müller-Ötvös, a annoncé que Rolls-Royce proposerait une gamme 100 % électrique à partir de 2030. Une échéance plus lointaine que le concurrent direct Bentley qui abandonnera les moteurs thermiques dès 2025. Cependant, il ne faudra pas attendre la fin de la décennie pour voir la première Rolls-Royce électrique puisque la marque de prestige du groupe BMW lancera le coupé Spectre exclusivement électrique en 2023. Les Cullinan, Ghost et Phantom suivront ensuite avec de nouvelles générations dépourvues de moteur à combustion interne.

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Répondre à la demande

Au sortir d’une année 2021 synonyme de record de ventes dans l’histoire de la marque, longue de 117 ans, Rolls-Royce a confirmé que la Ghost Mk2 était le dernier nouveau modèle doté d’un moteur thermique lancé par la vénérable marque britannique. Si 2022 ne verra pas de nouveauté du côté de Goodwood, la première Rolls-Royce exclusivement électrique sera lancée en 2023 : le coupé Spectre qui remplacera la Wraith.

Cependant, contrairement à la plupart des autres constructeurs, Rolls-Royce ne passera pas à l’électrique contrainte et forcée par des obligations légales, mais tout simplement pour répondre à une demande grandissante de sa clientèle, comme l’a confirmé le PDG à nos confrères d’Autocar : « Nous ne sommes pas seulement motivés par la loi : nous sommes également motivés par notre clientèle assez jeune dans le monde entier, et nous voyons de plus en plus de personnes demander activement une Rolls-Royce électrifiée ».

Clientèle plus jeune

Il faut dire que l’âge moyen des acheteurs de Rolls-Royce a considérablement diminué et est désormais de 43 ans. Une valeur amenée à encore diminuer et qui implique une clientèle plus au fait de la voiture électrique, M. Müller-Ötvös expliquant que « bon nombre de nos clients possèdent déjà une voiture électrique, qu’il s’agisse d’une Tesla, d’une BMW ou d’un autre modèle ». Un public cible qui est donc déjà habitué à la « gymnastique » liée à l’utilisation d’une voiture électrique, entre autres concernant la recharge et la gestion de l’autonomie.

Pour autant, il apparaît également que cette clientèle rajeunie est également plus encline à conduire elle-même sa Rolls-Royce. Alors qu’ils n’étaient que 20 % à prendre le volant de leur voiture en 2010, ils sont désormais 80 % à s’asseoir à la place du conducteur plutôt qu’à l’arrière. Un changement majeur en fonction duquel le patron de Rolls-Royce estime que l’introduction de fonctionnalités de conduite autonome n’est pas urgente et sera effectuée quand la demande de la clientèle le nécessitera.

Powered by BMW

Bien entendu, les prochaines Rolls-Royce électrique continueront à utiliser les groupes motopropulseurs et de nombreux composants issus de la banque d’organes du groupe BMW. Mais il est hors de question de se contenter de simplement rebadger une BMW en Rolls-Royce. Les produits de Goodwood conserveront leur Architecture de luxe spécifique tout en bénéficiant du programme d’essai de la Spectre, riche de plus de 2,4 millions de kilomètres (1,5 million de miles) dans toutes les conditions possibles et imaginables. On devrait donc retrouver des moteurs et packs de batteries communs à ceux utilisés par BMW pour ses propres modèles haut de gamme, comme l'imminente i7, mais avec des réglages propres à Rolls-Royce.

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Pas de perte de rentabilité

Bien que Rolls-Royce appartienne au groupe BMW, son statut de marque de grand luxe impose de nombreux développements propres qui ont et auront un coût toujours conséquents pour une marque aussi « petite ». Cependant, cela n’aura pas d’impact significatif sur le prix des modèles électriques à venir, sachant que Rolls-Royce ne « fixe jamais le prix en fonction des coûts, mais en fonction du segment et de la substance ».

Il faut donc comprendre que la prochaine Phantom EV ne sera pas forcément plus onéreuse que l’actuel modèle mû par un V12 essence et qui s’affiche à un prix de base de 374.000 £, soit 447.000 € environ. La priorité du constructeur restant de proposer des prestations – pour ses modèles électriques – à même de compenser la perte du V12. L’orientation de la motorisation électrique sera donc axée sur le couple et la douceur de déploiement plutôt que sur la puissance absolue, comme il sied à une Rolls-Royce qui doit offrir « un déplacement en douceur, un mouvement silencieux, un tour de tapis magique, une qualité extrême, etc. ».

Comme nous l’avons dit précédemment, s’il y a bien une marque historique qui semble taillée pour l’ère de l’électrique, c’est Rolls-Royce tant ce type de motorisation rencontre les critères d’excellence et de confort de la marque. En outre, n’oublions pas que le kilométrage et la longueur moyenne des déplacements des clients Rolls-Royce est généralement plus faible que le « commun des mortels » d’une part et que l’accès à des points de recharge y est plus facile, que ce soit à domicile ou dans les « points de chute » habituels : hôtels, résidences secondaires, bâtiments professionnels, etc.