Thierry Bolloré, nouveau patron de Jaguar-Land Rover, ambitionne de réinventer les deux marques britanniques en axant sa nouvelle stratégie sur deux axes : électrification et montée en gamme. Dans ce cadre, le nouveau Range Rover récemment présenté adopte une toute nouvelle plateforme MLA qui permet de développer des versions à moteur thermique, hybride rechargeable ou électrique. La commercialisation d’un Range Rover 100 % électrique étant prévue pour 2024. Si elle adoptera une architecture classique avec un pack de batteries, la perspective d’une variante équipée d’une pile à combustible n’est pas exclue.
Partenariat avec BMW
Si le nouveau Range Rover électrique se positionnera face aux BMW iX et Mercedes-Benz EQS SUV, la rivalité avec le premier pourrait prendre une tournure spéciale étant entendu que JLR et BMW ont conclu un partenariat de développement sur les systèmes de propulsion électrique. Rien n’indique cependant que ceux-ci seront déjà utilisés pour le Range Rover électrique.
Toutefois, la plateforme sera bien celle conçue par JLR et baptisée MLA. Initialement prévue pour être lancé avec la nouvelle Jaguar XJ électrique, c’est finalement le Range Rover qui inaugurera cette architecture, la grande Jaguar ayant été annulée suite à la réorientation stratégique voulue par M. Bolloré. Le Range Rover pourrait donc être le seul à l’exploiter. Jaguar bénéficiant d’une plateforme dédiée à ses modèles et exclusivement destinée à des motorisations électriques tandis que les « petits » SUV estampillés Land Rover feront appel à une plateforme EMA.
Project Zeus
Le futur Range Rover électrique ne devrait pas se différencier de manière nette sur le plan visuel de ses homologues à moteur thermique, hybride ou non, la silhouette typique du modèle restant sa marque de fabrique et le style du nouveau modèle se voulant déjà très « lissé ». Par contre, sous la carrosserie, le changement sera plus radical. En effet, au-delà d’une version électrique à batterie, plus conventionnelle, l’architecture MLA du Range Rover pourrait également accueillir une pile à combustible à hydrogène (FCEV), comme l’a révélé Nick Miller, directeur de programme de Land, Rover à nos confrères d’Autocar.
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Une option loin d’être fantaisiste étant donné que Land Rover travaille déjà sur un programme de développement de l’hydrogène : le Project Zeus. Un prototype roulant de Defender alimenté à l’hydrogène ayant entamé une phase de tests en conditions réelles. Proposer une version FCEV en plus de la variante BEV du Range Rover aurait du sens avec un accent mis sur l’autonomie sans pour autant grever la masse totale du véhicule. En outre, cette dualité « batterie/pile à combustible » favoriserait l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone fixé par la marque à l’échéance 2036.
Que faut-il en penser ?
Sur le fond, proposer deux variantes « 0 émission » différentes, l’une à batterie et l’autre à pile à combustible, constituerait une offre complémentaire et permettrait à Land Rover de proposer un Range Rover « vertueux » adapté aux différents besoins de ses clients et de disposer d’un modèle électrique à grande autonomie. La pile à combustible étant beaucoup plus adaptée aux grands et lourds véhicules avec un encombrement similaire à un gros pack de batteries mais une masse sensiblement inférieure et des contraintes de « recharge » moins restrictives… pour autant que le réseau de distribution d’hydrogène s’étoffe rapidement.
D’un point de vue écologique, la problématique de l’hydrogène « vert », gris ou autre reste la même que celle de la production durable de l’électricité pour recharger les batteries. De manière générale, il n’existe pas une seule bonne réponse à la problématique climatique et l’hydrogène, dans certains cas, peut constituer une solution pertinente au même titre que la traditionnelle batterie ou que les carburants synthétiques.
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