Fondée par Tibor Bak, BAK Motors avait déjà annoncé son intention de développer une hypercar utilisant un moteur thermique à hydrogène pour alimenter une unité de puissance électrique chargée de mouvoir la voiture. Une technologie radicale qui profitera du concours du spécialiste Ricardo et de McLaren Applied Technologies, deux partenaires de choix pour développer cette hypercar dessinée par le studio de Ian Callum, auteur de la superbe Jaguar C-X75 dont s’inspire la Kincsem. Selon le constructeur, les premiers exemplaires seront livrés dès 2025 pour un prix unitaire supérieur à 3 millions £ (3,6 millions €).
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Technologie révolutionnaire
La principale originalité de la Kincsem Hyper-GT tient à son groupe motopropulseur composé de 4 moteurs électriques – un par roue – développés par McLaren Applied, au même titre que les onduleurs, le système de contrôle de traction et le pack de batteries. Si la batterie est annoncée comme « relativement petite » pour permettre une réduction significative de la masse totale du véhicule par rapport à ses concurrentes, l’originalité tient à l’alimentation de ces moteurs électriques.
Si l’hydrogène est bien de la partie, il n’est pas utilisé pour une pile à combustible mais alimentera un moteur thermique multicylindres développé par Riccardo et utilisé comme générateur. Particularité, le stockage de l’hydrogène utilise un système « révolutionnaire » mis au point par la société américaine Plasma Kinetics il y a 10 ans qui permet de transporter le gaz sans pression dans un film spécialement enroulé et de le libérer au contact de la lumière. Une technologie protégée par les autorités de défense américaines qui en interdisaient l’utilisation à des fins privées jusqu’alors. Au final, le système de stockage serait 30 % plus léger qu’une batterie conventionnelle et réduirait les coûts de 20 %.
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54 exemplaires
Rendant hommage à un célèbre cheval de course hongrois, la Kincsem ne sera produite qu’à 54 exemplaires pour honorer les 54 victoires en 54 départs du célèbre athlète équin. Mais qui dit hypercar dit généralement puissance démentielle. Ce ne sera pas forcément le cas avec la Kincsem puisque le constructeur se contente d’annoncer une puissance système de plus de 500 kW, soit plus de 670 ch, sans préciser l’ampleur du supplément. L’objectif étant de compenser le déficit de puissance par une masse sensiblement plus légère que les autres hypercars électriques, comme la Pininfarina Battista, la Rimac Nevera ou la Lotus Evija qui promettent plus de 1900 ch mais flirtent généralement avec les 2 tonnes sur la balance.
La production de la Kincsem sera réalisée au Royaume-Uni dans un site gardé secret. La technologie du groupe motopropulseur sera réutilisée pour un SUV et un futur pick-up qui seront produits à plus grande échelle dans une nouvelle usine qui reste à déterminer, plusieurs localisations étant envisagées, au Royaume-Uni, aux États-Unis ou en Hongrie. Selon Tibor Bak, les premiers exemplaires de la Kincsem Hyper-GT devraient être livrés début 2025 avec un prix unitaire d’au moins 3 millions £, soit plus de 3,6 millions €.
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