Mercedes – à l’instar de nombreux autres constructeurs historiques – a acquis une partie de son statut en se hissant au rang de référence en termes de technologies. Non seulement dans les domaines du confort ou de la sécurité, mais aussi sur le plan des motorisations thermiques. Avec l’avènement des voitures électriques, la firme à l’étoile est tombée de son piédestal au profit de Tesla et de certains constructeurs chinois qui maitrisent davantage la technologie électrique, que ce soit au niveau des performances ou de l’efficience. Pour rattraper son retard et, le cas échéant, reprendre le leadership, Mercedes fait appel à son équipe de F1 pour accélérer le développement de ses technologies « électriques », qu’il s’agisse de batteries, de moteurs, de logiciels ou d’aérodynamique.
Champions du Monde
L’expertise d’une écurie de Formule 1, à plus forte quand elle est huit fois championne du monde Constructeurs depuis l’introduction des moteurs turbo hybrides, tient à sa capacité à concevoir et faire évoluer des technologies efficientes et performantes en un temps record. Or, le temps est précisément le facteur handicapant pour Mercedes face à Tesla dans le domaine des voitures électriques. Profitant du plafond budgétaire qui limite les dépenses des équipes engagées en F1, Mercedes peut donc faire appel aux armées d’ingénieurs de la formation basée en Angleterre pour accélérer le développement de ses modèles électriques de production.
Délais réduits
Par exemple, Mercedes a fait appel à son équipe de F1 pour le concept EQXX, développé en 18 mois à peine. Ce prototype roulant annonce une autonomie de 1000 km sur une seule charge grâce à son groupe motopropulseur à l’efficience optimisée ainsi qu’à une aérodynamique très efficace. Deux domaines dans lesquels l’apport de la F1 fut essentiel. Markus Schäffer, directeur de la technologie chez Mercedes, a déclaré à nos confrères de Reuters que Mercedes dispose avec la Formule 1 « d’un avantage que d’autres n’ont pas », à commencer par Tesla. Le constructeur américain dispose d’une avance de plus de dix ans en matière de recherche et développement spécifique à la voiture électrique et les Tesla Model 3 ou Model Y font encore office de références en matière d’efficience. La capacité à travailler rapidement, avec des résultats concrets et innovants de l’écurie de F1 est donc essentielle pour Mercedes qui aspire à devenir le leader technologique de l’e-mobilité.
Nouvelle plateforme en 2024
Pour rappel, la Mercedes EQXX est équipée d’un pack de batteries dont la capacité nette correspond à 50 % de celles du Mercedes EQS SUV tout en offrant une autonomie vérifiée de 1008 km sur une seule charge grâce à une consommation de 8,7 kWh/100 km. Une performance à comparer aux 16 kWh/100 km d’une Tesla Model 3 par exemple. Les premières applications en série de cette collaboration « interne » devraient être tangibles dès 2024 avec l’introduction d’une toute nouvelle plateforme. Cette dernière profitera des enseignements tirés du projet EQXX et en reprendra certains composants du groupe motopropulseur ainsi que la philosophie aérodynamique pour minimiser sa trainée. L’objectif étant de concevoir des modèles plus efficients qui permettent d’utiliser des batteries plus compactes, donc plus légères – et moins chères – et plus « vertueuses » sur le plan écologique.
Source : Reuters
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