Ces recherches sont très sérieuses et de plus en plus nombreuses. Le but est d'utiliser ou de recycler des matériaux naturels et de la traiter spécifiquement pour ensuite les incorporer à la chimie des pneus. Continental par exemple projette de produire du caoutchouc à partir de racines de pissenlits tandis que Michelin l'envisage lui à partir de betterave. La dernière idée en date nous vient de Goodyear qui, depuis deux ans, travaille sur les cendres de riz qui peuvent être transformés en silice, une silice ensuite intégrée au caoutchouc du pneu pour remplacer le produit traditionnel très polluant et qui est contenue à raison de 15% dans le caoutchouc d'un pneu. Or la silice est un élément des plus de plus importants. À la fois pour les pneus hiver car elle permet d'augmenter l'adhérence, mais aussi pour les pneus été qui, grâce à ce composé, présentent moins de résistance au roulement.
Le procédé de Goodyear consiste à prélever de la silice suite à la combustion de balles de riz - qui est un produit issu des déchets d'usinage du riz - pour ensuite l'intégrer à la bande de roulement des pneus. Cela accroît la résistance du mélange, participe à l'adhérence et à la réduction de la résistance au roulement, l'ennemi juré. Goodyear a donc trouvé là un moyen plus écologique de concevoir des pneus puisque sept cents millions de tonnes de riz sont récoltées chaque année dans le monde et, souvent, les restes de l'enveloppe sont brûlés pour produire de l'énergie ou entassés dans un site d'enfouissement. Depuis avril dernier, cette silice plus « naturelle » est intégrée à tous les pneus « performance » de Goodyear, y compris dans le Eagle F1 qui équipe de nombreuses sportives. Pour Goodyear, un des objectifs de cette opération était par ailleurs que « le pilote ne remarque pas de différence en terme de sensations ».
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