Lorsque les batteries de véhicules électriques ne sont plus assez performantes pour leur premier usage (généralement lorsqu’elles n’atteignent plus que 75% de leur capacité d’origine), elles peuvent encore s’avérer utiles pour des usages dits de seconde vie avant d’être démantelées et recyclées. Généralement, ces usages deviennent toutefois « statiques », comme le stockage d’énergie domestique ou industriel. La start-up française Carwatt propose quant à elle de revaloriser ces batteries automobiles à bord d’anciens véhicules utilitaires diesel.
Master
Dans le cadre de la COP21, Carwatt vient de dévoiler un Renault Trafic thermique électrisé. Il s’agit toutefois d’un véhicule de démonstration car la jeune start-up française cible prioritairement les Master actuellement en circulation. Dont les véhicules municipaux de la Mairie de Paris, partenaire du projet. L’objectif est de proposer une alternative concrète et immédiate pour lutter contre la pollution en ville tout en réduisant les investissements : 94% des véhicules utilitaires roulent au diesel et 16% d’entre eux ne sortent jamais des villes…
30 kWh
En pratique, la start-up récupère les batteries usagées fournies par Renault et les démantèle au module près. Les modules détériorés sont écartés et les packs de batteries sont reconditionnés afin de fournir une capacité totale de 30 kWh. Sur le Trafic, démonstrateur du projet, on retrouve 5 racks de batteries issus de Fluence ZE (3 racks dans une Fluence ZE). Carwatt garantit alors un rayon d’action réel de 80 km minimum durant les deux premières années d’utilisation et 60 km pour les quatre années suivantes.
Transmission conservée
L’objectif étant de limiter les coûts de la transformation, la transmission du modèle thermique est conservée. Le moteur électrique (dont le choix du fournisseur est actuellement en négociation) sera couplé à la 2e, 3e ou 4e vitesse de la boîte thermique d’origine en fonction des conditions d’utilisation envisagées par le client. En option, Carwatt pourrait proposer de conserver plusieurs démultiplications. Mais à enclencher uniquement à l’arrêt. Le moteur thermique, le réservoir de carburant et la ligne d’échappement sont, par contre, retirés du véhicule d’occasion. Les cinq racks de batteries prennent alors place sous le plancher selon un packaging spécialement étudié afin de ne pas empiéter sur le volume de chargement. Selon Fabien Berger, ingénieur responsable du projet chez Carwatt et co-fondateur de la société, le véhicule reviendrait au final à moins de 50% du prix d’un utilitaire neuf électrique équivalent.
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