Après les batteries solides dont on attend l’arrivée d’ici 2025 (Toyota), la batterie ions-fluorure seraient-elles aussi la source d’énergie de demain. On peut se poser la question car Honda et la NASA travaillent sur cette technologie qui semble très prometteuse.
8 à 10 fois plus de densité
Découverte dans les années 1970, ce type de batterie utilise les ions du fluor pour assurer la conductivité à l’intérieur de la batterie. Mais avec un problème majeur : celui du refroidissement car ce type de batterie ne fonctionne qu’au-dessus de 150° C seuil à partir duquel la conductivité est assurée. Compliqué donc même si ce type de batterie offre une densité énergétique supérieure de 8 à 10 fois par rapport à une classique lithium-ion actuelle. Soit de 1,5 à 2 kWh/kg contre 150 à 200 Wh/kg. Ça fait rêver, d’autant que le poids est évidemment aussi réduit de 8 à 10 fois, ce qui offre un avantage décisif en matière d’autonomie.
En association
Honda s’est associé à la NASA ainsi qu’au California Institute of Technology (Caltech) pour travailler sur cette technologie. Leur rapport est assez explicite et indique qu’il n’y a pas de terres rares dans ces batteries. Par contre, Honda et ses associés annoncent qu’il faudra encore procéder à de nombreux tests pour mettre la durée de vie à l’épreuve (cycles de charge et décharge). A voir donc, mais l’avenir de ces batteries est franchement intéressant. Et pas seulement pour l’automobile. Téléphones portables, ordinateurs, les applications pourraient être nombreuses, voire infinies…
Comment ça marche ?
Actuellement, les batteries ions-florure sont contraintes de fonctionner à haute température en raison de l’état solide de leurs électrolytes. Cela dit, Honda et ses associés ont trouvé des ions-florure sous l’état liquide présentant une haute conductivité ionique, un voltage important et une bonne stabilité, ce qui est toujours essentiel pour la sécurité. Ces ions-florure sont extraits de sels de fluorure d’alkyle ammonium quaternaire trouvé dans l’éther. Et en combinant ce liquide avec une cathode de cuivre-tri fluorure de lanthane, Honda et la NASA ont prouvé des réactions réversibles, en clair que la batterie peut être rechargeable. De quoi aller plus loin qu’avec le lithium-ion. Mais pas avant 8 à 10 ans…
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