Les batteries cinétiques vont-elles résoudre les problèmes actuels des chargeurs rapides ? Les bornes ultrarapides demandent forcément une grande puissance électrique. On parle ici d’au moins 100 kW et jusqu’à 350 kW. Pour se faire une idée, une maison est alimentée par des lignes 6 voir 9 kW, beaucoup moins puissantes donc. Pour installer ces bornes, il faudrait donc faire de gros travaux. Mais ce n’est pas tout. Quand une voiture se branche à la borne pour se recharger rapidement, elle fait un appel au réseau électrique ce qui peut créer un déséquilibre et des coupures de courant. Si une borne ne devait pas poser de gros soucis, un nombre plus important, comme pour l’équivalent d’une station-service par exemple, engendrerait de grosses perturbations.
Batteries tampons
Pour éviter ces pics d’électricité, il faudrait installer des batteries tampons. Elles seraient continuellement rechargées et ne se videraient que lorsqu’un véhicule en a besoin. Une fois « le plein » fait, la batterie se recharge « lentement », le temps qu’un autre véhicule arrive. Problème : lorsque plusieurs voitures se suivent, il faudrait alors que la batterie soit suffisamment grande pour permettre plusieurs recharges, mais qui dit grosse batterie, dit aussi très long temps de charge. De plus, les batteries li-ion, LiFePO4 (Lithium Fer Phosphate) comme utilisées actuellement, coûtent cher. Dernier problème de ces batteries, elles ont un nombre limité de cycles de charge, après un certain temps, il faut les changer. La batterie tampon n’est donc pas une solution à long terme, à moins que…
Roue cinétique
Une batterie classique ne peut jouer ce rôle de tampon, mais une batterie cinétique pourrait être la solution. Une batterie cinétique ou roue cinétique fonctionne de la manière suivante : une roue est mise en rotation dans un environnement pratiquement sans frottements. Cette roue conserve donc son énergie cinétique très longtemps et peut restituer cette énergie à la demande, sous forme d’électricité. Cette solution était, par exemple, utilisée dans la première Porsche 911 GT3 R Hybrid de course pour lui donner un « boost » instantané.
Ça tourne
Le courant électrique lance la rotation de la roue et, lorsqu’un véhicule se charge, la vitesse de rotation diminue pour créer de l’électricité. Une fois partie, le courant relance la roue. Autre avantage, ces roues n’ont pas vraiment de durée de vie, elles peuvent être chargées et déchargées plus de 200 000 fois sans perdre en capacité. Elles ne demandent pas non plus de métaux rares lors de leur création. Dans la pratique, une grande quantité de ces roues pourraient être reliées entre-elles pour créer l’équivalant d’une énorme batterie. Cette dernière serait alors utilisée comme batterie tampon pour charger plusieurs véhicules électriques d’affilée.
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