Le patron de Volkswagen Royaume-Uni, Paul Willis, l’a donc reconnu devant une commission d’enquête mené par des députés : le logiciel intelligent au cœur de la polémique sur les moteurs Diesel était aussi actif en Europe lorsqu’il s’agissait de passer un test antipollution. Comme aux Etats-Unis, les tests ont été tronqués. Paul Willis a déclaré que « je ne suis pas un ingénieur, mais j'ai pu comprendre quele système de régulation de gaz dans le moteur eu un impact sur les émissions de NOx dans les voitures en vente au Royaume-Uni ». Ce qui signifie que c’était aussi le cas chez nous où près de 400.000 voitures sont concernées (cliquez ici pour savoir comment savoir si votre voitures est concernées).
Des modifications différentes
Paul Willis a explique que « il semble que dans les bas régimes imposés lors des tests, le moteur se comportait différemment que dans la vie réelle à cause du logiciel. Le logiciel a dès lors affecté le débit de gaz vers le moteur qui a à son tour affecté les résultats des tests ». Cela dit, Paul Willis a également souligné le fait que les voitures concernées au Royaume-Uni ne nécessiteraient pas de modifications aussi importantes que les véhicules concernés aux Etats-Unis. Selon lui, les catalyseurs NOx n’étaient pas encore nécessaires en Europe à ces dates et ils ne devraient donc pas être modifiés.
Pas de hausse de la consommation
Paul Willis a expliqué que les ingénieurs travaillaient toujours sur la solution à appliquer aux véhicules, mais il a assuré que les ingénieurs avaient reçu la directive que la consommation du véhicule ne pouvait en aucun cas augmenter. Sur les 1,2 millions de voitures concernées au Royaume-Uni, 30.000 ne nécessite qu’un changement logiciel (1.2 et 2 litres TDI), mais 400.000 (1.6 TDI) devront connaître des modifications plus profondes, telles que le changement des injecteurs.
Des normes datées
Willis a également critiqué la procédure des tests actuels qui sont largement datés (lire notre interview). Il a déclaré que « les régimes observés au cours de la phase de test sont totalement irréels ». Et il a ajouté que « le milieu automobile a besoin d’organismes de tests indépendants qui examinent toutes sortes de détails, comme c’est le cas avec Euro NCAP aux procédures bien réelles ». Matthias Müller a également évoqué les retours et modifications des véhicules concernés devant une assemblée de 20.000 travailleurs la semaine dernière. Il a insisté sur le fait qu’il était très impatient de trouver une solution, mais que « dans cette situation, le soin est plus important que la précipitation ». On ne peut que lui donner raison, même si on se demande si l’affaire ne prendra pas une nouvelle tournure suite à la découverte d’un deuxième logiciel qui pourrait bien équiper les véhicules plus récents cette fois.
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