Au printemps 2017, l’Inde avait annoncé vouloir interdire les moteurs à combustion en 2030. Une annonce qui semble prématurée puisque lors de l’inauguration d’une station de recharge pour voitures électriques à New Delhi, le ministre des Transports et des Autoroutes, Nitin Gadkari, a déclaré qu’il n’y aura pas de telle interdiction. Aucune loi ne devrait limiter la vente de voitures thermiques et hybrides en Inde d’ici 12 ans. Par contre, il existera bien un « plan d’action » pour inciter à l’achat de voitures électriques, sans pour autant bannir les autres motorisations. Ce pays de 1,3 milliard d’habitants qui pourrait compter 5 millions de ventes de voitures par an d’ici 2020 dans un marché largement dominé par les 2-roues (80 %).
Pourquoi ?
Les dessous de ce revirement restent obscurs alors que les grandes villes suffoquent dans d’interminables embouteillages. Les constructeurs avaient été surpris par l’annonce en 2017, en particulier le géant indien Tata qui avait vivement critiqué cette décision. Cependant, ils ont vite réagi en mettant en place des projets de production de voitures électriques pour le marché indien. À tel point que la plupart ont réagi au récent rétropédalage en indiquant ne pas renoncer à leurs nouveaux programmes industriels intégrant la voiture électrique. Il y a aussi sans doute une autre raison. L’Inde n’a pas la mainmise sur les matériaux et les technologies nécessaires aux voitures électriques. Sans compter que le passage au tout électrique impliquerait de gros investissements publics alors que les caisses de l’État sont « vides ». De plus, l’importation de systèmes « étrangers », notamment pour les bornes de recharge, ajouterait un risque de vulnérabilité informatique selon un groupe de réflexion du gouvernement indien !
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