Connectez-vous

Se connecter avec Facebook

ou

Vos identifiants sont incorrects.
Je me connecte Mot de passe oublié ?
Aucun compte Facebook n'est lié au site, veuillez vous inscrire.

Mot de passe oublié ?

×
Réinitialiser mon mot de passe
Nous vous enverrons un email pour la réinitialisation de votre mot de passe.
Aucun compte n'est lié à cet email.

Vous n’avez pas encore de compte ?
INSCRIVEZ-VOUS GRATUITEMENT.

Environnement / Pollution de l’air : Des nanoparticules encore plus dangereuses que les PM2,5 !

Rédigé par David Leclercq le 31-10-2018

On parle beaucoup de pollution ces derniers temps. En mars dernier, un médecin strasbourgeois alertait sur les émissions de particules de plus en plus fines

Thomas Bourdrel, un cardiologue strasbourgeois, alertait en début des années sur les risques cardiovasculaires généré par la pollution de l’air et notamment la pollution automobile. Chaque année, ce sont en effet 400.000 personnes qui décèdent prématurément en Europe (dont un peu plus de 7000 rien qu’en Belgique) en raison des hauts taux de pollution de l’air et principalement à cause des concentrations d’oxydes d’azote (NOx), des particules fines et de l’ozone. Depuis peu, la législation s’est considérablement renforcée à ce sujet et si la Belgique parvient grosso modo à répondre aux critères européens, elle est encore loin des recommandations de l’OMS.

Des particules plus fines encore

Pour rappel, les particules sont classées en fonction de leur taille. On distingue les particules dites « grossières » appelées PM 10 (diamètre < 10 µm, ≥ 2,5 µm), les particules fines PM 2,5 (diamètre < 2,5 µm, > 0,1 µm) et – on en parle moins voire pas du tout – les particules ultrafines également appelées nanoparticules (PM 0,1, diamètre < 0,1 µm). Ce sont ces dernières particules qui inquiètent car elles ne sont probablement que peu traitées par les systèmes de dépollution actuels. En outre, leur toxicité respective diffèrent de leur composition et de leurs origines.

Comment les nanoparticules se forment ?

Selon Thomas Bourdrel, « les particules issues des sources de combustion carbonée comme le trafic routier ou le chauffage au bois ont un noyau formé d’atomes de carbone pur et sont coiffées à leur surface par de nombreuses molécules toxiques telles que des hydrocarbures aromatiques polycycliques, mais également des métaux dits de « transition » du fait de leur capacité à initier des réactions oxydatives. En plus de leur composition toxique, les particules émises par le trafic routier sont majoritairement des particules ultrafines, les plus toxiques pour le système cardiovasculaire. Dans les métropoles, le trafic routier – particulièrement le parc Diesel – représente 30 à 40 % des émissions de particules et plus de 60 % des émissions de NO2. En zone rurale et en hiver, le chauffage au bois est une source importante de particules fines. Au printemps, les pics de pollution sont très souvent liés aux épandages agricoles, responsables de la formation de particules faiblement carbonées (constituées essentiellement de nitrate d’ammonium et de sulfate d’ammonium) dont l’impact cardiovasculaire est moins important que les particules issues des processus de combustion ».

Particules non-comptabilisées

Toujours selon l’étude menée par Thomas Bourdrel, ces nanoparticules sont globalement absentes des polluants pris en compte aujourd’hui par les autorités. Plus petites, elles sont pourtant plus dangereuses et représentent plus de 90% des particules émises par les véhicules, chauffages etc. Or comme on l’a vu plus haut, elle sont plus nocives puisque ces hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) chargées de métaux lourds à leur surface sont semi-volatiles. Ce qui signifie que par temps froid notamment, ces HAP peuvent rapidement passer de l’état gazeux à l’état particulaire. Et c’est bien ça le danger car ces corps rentrent facilement dans le corps et réussissent à passer dans le sang pour atteindre les organes.

Où est l’Europe et la régulation ?

On pourrait se demander d’où est ce que tout cela sort ? Car jusqu’à aujourd’hui, on a peu entendu parler de ces minuscules HAP. L’Europe en a pourtant conscience de ce problème de santé publique. Car cet élément est repris sur la liste des polluants à surveiller. Problème : de par sa taille microscopique, cet agent est très difficile à mesurer et il a été jusqu’à présent sous-estimé dans les relevés de concentration car « les particules ultrafines ont une masse négligeable, donc les mesures en masse [microgrammes] ne sont pas représentatives », explique Thomas Bourdrel. « Il faudrait plutôt les dénombrer pour connaître précisément cette pollution ». Avec un compteur à particules donc.

La pollution du cœur

Les risques liés à cette pollution sont nombreux explique encore le médecin : infarctus et AVC en tête, mais aussi atteintes du foie, du cerveau, des poumons, de la vessie, ou sur le développement des fœtus de femmes enceintes via un passage des particules à travers le placenta. Bref, rien de très rassurant pour ceux qui tiennent un minimum à leur santé. On peut se demander d’où viennent subitement ces nanoparticules. Réponse sans doute évidente : des système d’injection de plus en plus perfectionnés aux pressions de plus en plus élevées et qui bien que plus efficaces pour la consommation génèrent de plus en plus d’infiniment petit, en particulier sur les moteurs Diesel. D’accord, sauf que ces pressions d’injection sont aussi à mettre à l’actif des moteurs à essence qui émettent aussi désormais des particules. D’où l’obligation depuis cette année de filtres. Et le plus fou, c’est que « le benzo[a]pyrène est interdit de manipulation en laboratoire en raison de son extrême dangerosité. Or, on nous laisse le respirer… » s’offusque Thomas Bourdrel. Décidément, depuis le Dieselgate, tout a changé. Ce qui est une bonne chose. Mais visiblement, nous sommes pas encore sortis de l’auberge…

NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!

Je m’inscris

Actus

Dernières actualités recommandées