Le sujet des nanoparticules n’est pas nouveau, mais il est encore malheureusement méconnu. Pour rappel, on distingue plusieurs types ou calibres de particules fines émises par les transports : les PM10, plus grossières, les PM2,5 dites fines et, enfin, les PM1 dont on parle encore peu, mais qui, on s’en doute, sont encore plus redoutables pour la santé.
Alerte
En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) prévient des effets néfastes potentiels de ces particules ultrafines ainsi que du carbone-suie et du carbone organique. L’étude porte sur l’impact de ces éléments sur la santé et les conclusions ne sont pas du tout rassurantes, comme on pouvait s’en douter. Guillaume Boulanger de l’Anses a déclaré à l’Agence France Presse que « les particules recouvrent un terme générique qui comprend un mélange de polluants : on a des tailles différentes et même la composition diffère selon la source » tout en insistant sur les éléments qui sont aujourd’hui négligés, voire pas du tout pris en compte comme le carbone-suie, le carbone organique et les particules ultrafines (nano). « Les particules ultrafines ont des effets au niveau respiratoire ou cardiovasculaire : elles vont dans l'arbre respiratoire, jusqu'aux alvéoles et elles rejoignent la circulation sanguine » expliquait Guillaume Boulanger qui indique que ces éléments sont principalement émis par les transports, mais aussi par l'industrie lourde et le chauffage au bois.
Carbone-suie organique
Les carbone-suie et carbone organique résultent eux aussi de la combustion incomplète des moteurs thermiques et particulièrement des Diesel – tout comme de la combustion du bois et du charbon. Leurs effets ne sont pas moins préoccupants : inflammations respiratoires, cancers et un développement moindre des performances cognitives des enfants qui avouent que cette dernière possibilité doit encore être validée par d’autres études.
Réduire le trafic
Selon l’organisme, la dépollution des moteurs est une bonne chose, mais ces mesures restent largement insuffisantes pour améliorer la qualité de l’air. Il faudrait donc encourager les technologies alternatives comme l’électrique, mais surtout réduire le trafic routier. Et l’Anses d’aller plus loin et de recommander carrément de se débarrasser de sa voiture et de recourir aux transports en commun, à la marche à pied, au vélo et à toute autre solution verte et multimodale. Ces recommandations qui sont faites à l’État français valent du coup aussi pour la Belgique qui, comme la France, fait partie des mauvais élèves européens en matière de qualité de l’air. Soyons dès lors réalistes : ce que prescrit l'Anses est sans doute une nécessité. Mais tant que le gouvernement n’agit pas, ni pour promouvoir une fiscalité résolument orientée vers les voitures vertes – surtout en Wallonie et à Bruxelles, ni pour développer valablement l’offre de transports en commun, rien ne risque de changer.
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