L’affaire Volkswagen a mis les tests en laboratoire servant à mesurer les normes NEDC au pilori. Pourtant, dès ce printemps, les autorités européennes avaient décidé d’imposer les tests WLTP en laboratoire dès 2017 mais aussi des tests d’émissions sur route (RDE) dès ce mois de janvier 2016. Ces derniers seront désormais contraignants. De plus, l’UE a établi de nouveaux seuils de tolérance pour les « émissions réelles ». Au départ, la marge devait être de 20 %, mais le comité technique réuni en huis clos a été beaucoup plus souple.
110 % de tolérance
Ainsi, si les constructeurs devront toujours se limiter à 80 mg/km de NOx pour les moteurs Diesel lors de tests en laboratoire, ils auront plus de latitude en conditions réelles avec un étalement jusqu’en 2020. Ainsi, au lieu du seuil de tolérance des 60 % entre 2017 et 2019 (128 mg/km) et les 20 % en 2020 (96 mg/km), l’Europe a décidé de relever ses marges en parallèle avec les normes Euro 6c. Elle sera de 110 % de septembre 2017 à fin 2019 et de 50 % à partir de 2020, soit respectivement 168 mg/km et 120 mg/km pour les émissions RDE.
Ménager la chèvre et le chou
Ce relèvement de la tolérance n’est pas du goût des mouvements écologistes et de plusieurs associations de défense des consommateurs. Certains pays de l’Union ont même montré leur désaccord en s’abstenant, à l’image des Pays-Bas. La République tchèque voulait, elle, des normes moins strictes encore. Celle-ci voulait défendre son industrie automobile alors que nos voisins se montrent plus suspicieux dans un souci de santé publique. Car c’est bien ça le double enjeu de l’accord : préserver l’industrie automobile tout en se protégeant des dangers de la pollution.
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