En vue d’améliorer sa compréhension des mécanismes de pollution au sein de sa Région, Bruxelles a décidé d’analyser plus en profondeur les sources d’émissions de particules et de CO2 liées au trafic routier. Ce sont pas moins de 150.000 véhicules qui seront mesurés.
Diesel vs essence
En s’inspirant des études de ce type déjà menées dans d’autres grandes villes, telles Londres et Paris, ce programme d’analyse va permettre de déterminer le niveau de pollution lié aux véhicules Diesel et essence et de comparer, par exemple, le rapport entre les Diesel Euro 6 et leurs homologues essence et de cibler les flottes particulières : taxis, utilitaires légers, etc.
En effet, à Londres, une étude similaire a démontré que les émissions d’oxydes d’azote (NOx) des Diesel étaient 6 fois plus élevées que celles des véhicules à essence. Dans la capitale française, les mêmes émissions sont près de 5 fois inférieures pour les modèles Euro 6 essence en comparaison des Euro 6 Diesel. Le focus sera donc mis sur les Diesel Euro 6d à Bruxelles, afin de quantifier l’influence des filtres à particules, tant décriés car trop souvent mal (ou pas) entretenus ou retirés.
Respirer sainement
Bien entendu, le programme s’étend au-delà de la pollution des transports et implique d’autres facteurs influençant la qualité de l’air à Bruxelles, avec une partie des mesures enregistrées via des stations de mesures publiques mais également en sollicitant la participations des citoyens. L’objectif premier restant de mettre ne place des solutions pour améliorer la qualité de l’air à Bruxelles, comme le confirme Alain Maron (Écolo), Ministre de l’Environnement au gouvernement bruxellois : « Nous avons toujours un problème de qualité de l’air. Les connaissances scientifiques se précisent et s’accumulent, les préoccupations des habitants s’accentuent. » Il précise également que si Bruxelles a atteint les objectifs – pour la première fois – de la directive européenne sur le NO2 en 2019, les normes requises par l’Organisation Mondiale de la Santé ne sont pas encore respectées.
Ces initiatives lancées par Bruxelles sont soutenues par la fondation Bloomberg Philantropies, qui espère que le choix de Bruxelles, siège de l’Union Européenne, permettra de sensibiliser l’Europe à la question de la qualité de l’air et servira d’exemple pour d’autres grandes villes du Vieux Continent.
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