Si Bentley commercialisera son premier modèle électrique en 2025 avant de bannir définitivement les moteurs thermiques d’ici 2030, le constructeur anglais tient à rendre ses futurs modèles hybrides les plus « propres » possible. Une piste consiste à utiliser des biocarburants émettant moins de CO2. Une solution testée en compétition avec la Bentley Continental GT3 Pike’s Peak.
85 % de CO2 de moins
Dans le cadre de sa participation à la mythique course de côte américaine « Pike's Peak International Hill Climb », dans le Colorado, Bentley a développé une version très spéciale de la Continental GT3 conçue pour les courses de GT et vue sur le podium des 24 Heures de Spa, entre autres. Outre une aérodynamique modifiée et spectaculaire typique de cette épreuve, cette Bentley de course était propulsée par un V8 4.0 biturbo poussé à 1000 ch et alimenté en biocarburant spécifique à la compétition 98RON Renewable. Un carburant à faible teneur en carbone et à l’indice d’octane élevé qui produirait 85 % de gaz à effet de serre en moins que l’essence que tout un chacun peut acheter à la pompe.
Bentley : neutralité carbone en 2030
Cet engagement en compétition constitue une première étape dans la stratégie « Beyond100 » de Bentley. Un programme de développement durable qui amènera le constructeur à proposer des variantes hybrides dans toute sa gamme en 2023, un premier modèle 100 % électrique en 2025 et une gamme exclusivement électrique dès 2030. L’utilisation de biocarburant pour les moteur thermiques des modèles sans électrification ou hybrides permettrait de réduire encore l’empreinte carbone du constructeur britannique.
5 fois plus cher
Principal écueil des biocarburants, leur prix ! Le carburant utilisé par la Bentley Continental GT3 Pike’s Peak, bien qu’il soit nettement moins onéreux que les carburants synthétiques ou e-fuels dérivés de l'hydrogène et du méthanol synthétisé, serait jusqu’à 5 fois plus cher que l’essence « ordinaire » actuellement proposée sur le marché. Un écueil non négligeable dans la perspective d’une commercialisation à grande échelle, mais qui se relativise quand on est propriétaire d’une Bentley selon Paul Williams, directeur du sport automobile de Bentley : « Ce n'est peut-être pas encore assez bon marché pour tous les conducteurs, mais pour ceux qui conduisent nos voitures, nous avons une bonne chance de le faire fonctionner ».
Toujours selon M. Williams, les carburants synthétiques tels que ceux développés par Porsche, seraient jusqu’à 100 fois plus chers que l’essence ordinaire.
Approche globale
En outre, pour Bentley, il est essentiel de permettre à ses clients de continuer à rouler avec leur voiture le plus longtemps possible, sachant que « plus de 80 % de toutes les Bentley jamais fabriquées sont encore sur la route. L'idée est donc que nos propriétaires puissent mettre ce carburant directement dans leurs propres voitures et les utiliser de manière transparente comme avant ».
En outre, dans le cadre de l’analyse du cycle de vie (ACV) du véhicule qui évalue les impacts environnementaux d'un produit à toutes les étapes de sa vie, de l'extraction des matières premières à la transformation, la fabrication, la distribution et l'utilisation, le biocarburant constituerait une solution bien plus avantageuse et « vertueuse » comparée à l'énergie électrique ou à des carburants comme l'hydrogène.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!