Véritable « source de motivation » des constructeurs à vendre des modèles émettant moins de CO2, la pénalité financière en cas de dépassement de 126 g/km par véhicule vendu ne concernera pas BMW, Mini et Rolls-Royce pour 2021. Selon le Groupe BMW, ses émissions globales étaient de 10 g/km inférieures à la limite autorisée et évitera au constructeur allemand et ses consœurs britanniques de devoir s’acquitter d’amendes salées ou de trouver un accord avec un autre constructeur plus vertueux pour les éviter. Une « performance » rendue possible grâce à l’augmentation de la demande pour des véhicules électrifiés et aux progrès des moteurs thermiques. Mais sont-ce là les seules raisons ?
L’électrification a du bon
Selon ses calculs, le groupe BMW annonce que la moyenne de ses émissions de CO2 par véhicule vendu en 2021 pour les marques BMW, Mini et Rolls-Royce serait de 115,9 g/km pour un objectif fixé par l’UE à 126 g/km. Un résultat rendu possible par les ventes en hausse de modèles électrifiés – hybrides rechargeables et électriques – ainsi qu’au bénéfice de moteurs thermiques toujours plus sobres et aux émissions réduites.
Certes, BMW a lancé en 2021 deux nouveaux modèles 100 % électriques avec l’iX et l’i4 et sa gamme d’hybrides rechargeables est plutôt complète et très prisée des flottes, mais de là à dire qu’il s’agit de la seule explication à cette moyenne basse, il y a un pas à ne pas franchir trop allègrement. La pénurie de semi-conducteurs est également passée par là et a amené les constructeurs à faire des choix dans les gammes proposées à leur clientèle. Or, chacun sait que les marques – à plus forte raison premium – ont mis le focus sur les modèles à forte marge, dont les hybrides rechargeables et électriques font ouvertement partie. Si on y ajoute que le Diesel et les gros moteurs thermiques ont moins la cote qu’auparavant en ces temps de crise et de transition climatique, on comprend mieux que le groupe BMW ait pu limiter à ce point ses émissions alors que Rolls-Royce a battu son record de ventes sans disposer du moindre modèle électrifié ou électrique. Cependant la moyenne de 115,9 g/km de CO2 reste une donnée communiquée par le groupe BMW mais qui n’a pas encore été validée par l’UE.
Tendance en progression
Toutefois, le groupe BMW compte bien poursuivre sur sa lancée en 2022 avec des ventes de modèles électriques doublées par rapport à 2021. BMW compte pour y parvenir sur les prochaines Série 7 électrique – la BMW i7 – et l’iX1 – version électrique du SUV X1 – qui viendront compléter l’offre du constructeur bavarois, par le haut et par le bas.
Chez Mini, il est prévu de consolider les parts de marché des modèles électrifiés – Mini Countryman SE hybride rechargeable, 18.392 exemplaires soit 24 % de hausse – et électriques – Mini Electric, version la plus vendue avec 34.851 unités – tout en s’appuyant sur des mises à jour des moteurs thermiques pour continuer à « alléger » le bilan CO2 de la marque. Enfin, Rolls-Royce peut se retrancher sur les volumes somme toute « insignifiants » de ses ventes au sein du groupe pour ne pas grever le bilan global, en attendant l’arrivée du premier modèle électrique, le coupé Spectre, en 2023.
Rappelons que l’objectif de base de l’UE est fixé à 95g/km par véhicule vendu en 2021. Cependant une pondération est appliquée en fonction de la masse moyenne des véhicules vendus. Dans ce cadre, des marques comme BMW ou Mercedes bénéficient d’une moyenne plus élevée étant donné qu’ils vendent beaucoup de modèles plus lourds.
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