Le concept
La Série 3 de 7e génération sera livrable dès le mois de mars 2019, mais les commandes seront ouvertes d'ici peu. La voiture sera commercialisée dans quelque 130 pays. Sur le plan de la production aussi, cette Série 3 se profile comme une voiture mondiale : elle sera en effet fabriquée en Allemagne, en Chine et au Mexique. Cela s'explique par les marchés les plus importants du modèle : environ un tiers des ventes de Série 3 (32%) trouvent place en Europe, un autre tiers (34%) en Chine, tandis que le dernier tiers se répartit sur le reste du monde, le marché US (12%) étant ici le plus important. Le modèle se déclinera d'ici quelque temps en break (Touring). Une version Gran Turismo à hayon arrière devrait également voir le jour. Quant au coupé et au cabriolet, ils vivent depuis quelques années leur propre vie sous le nom de série 4 et se renouvellent à un rythme qui leur est propre.
Ce qui change
La nouvelle Série 3 est plus légère de 55 kilos en moyenne malgré des dimensions revues à la hausse : elle a grandi de 76 mm en longueur et 16 mm en largeur, la hauteur restant à peu près inchangée (+ 1 mm). À l'avant, impossible de ne pas remarquer la calandre, encore agrandie, les nouveaux blocs optiques et les entrées d'air en forme de « T ». Vue de profil, la voiture apparaît plus élancée, ce qui s'explique aussi par son empattement plus généreux de 41 mm, qui profite surtout à l'habitabilité arrière.
Elle a encore droit à une structure 50% plus rigide qu'auparavant et à des voies élargies (+ 43 mm à l'avant et + 21 mm à l'arrière). Si l'on ajoute à cela un centre de gravité abaissé de 10 mm et une nouvelle technologie d'amortissement (voir encadré), on se dit que les choses s'annoncent bien pour ce qui est du plaisir de conduire, tandis que la répartition des masses reste toujours proche de l'idéal, avec 50% sur chacun des deux essieux.
Dans un premier temps, le client aura le choix entre cinq mécaniques déjà connues, qui ont cependant été remaniées. En essence, on trouve deux 4 cylindres turbo qui développent respectivement 184 ch/135 kW (320i) et 258 ch/190 kW (330i). Les turbo Diesel sont toujours de la partie, avec une 318d qui délivre 150 ch/110 kW et une 320d annoncée pour 190 ch/140 kW. Et il ne faudrait pas oublier la 330d, dont le 6 cylindres aligne 265 ch/195 kW. Courant 2019, on verra arriver deux variantes haut de gamme: la 330e hybride rechargeable, dont l'autonomie en mode électrique atteint 60 km, et la M340i, animée par un 6 cylindres 3 litres suralimenté dont la puissance est passée à 374 ch/275 kW, soit 48 ch de plus que par le passé.
Les 318d et 320d sont les seules qui existent encore avec une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Toutes les autres Série 3 ont droit d'office à la boîte automatique ZF 8 vitesses de 3e génération. Cette boîte est disponible en option sur les deux Diesel les moins puissants. Elle a été améliorée aussi pour ce qui est de sa vitesse de réaction, de sa douceur de passage des rapports ou de la diminution des frottements internes, de façon à réduire la consommation de carburant. La 320d existe aussi avec la transmission intégrale xDrive, qui est montée de série sur la M340i. Parmi les options sport figurant au catalogue, citons le différentiel autobloquant électronique à l'arrière, la suspension Sport M (non adaptative) et les freins Sport M.
Comment ça roule
C'est en Algarve que BMW nous a conviés à découvrir de sa dernière-née. Le fait que l'on trouve dans cette région, au Sud du Portugal, un beau circuit, techniquement exigeant (Autodromo International do Algarve, à Portimao), n'est certainement pas étranger à ce choix. Nous avons pu découvrir ce tracé au volant de M340i encore en livrée camouflée.
Et les impressions de conduite, dans tout ça ? On ne va pas vous faire languir plus longtemps : la nouvelle Série 3 roule encore mieux que le modèle qu'elle remplace ! BMW a fait un sérieux pas en avant pour ce qui est du Freude am Fahren, pour reprendre l'expression fétiche de la marque. Les modifications techniques apportées et les amortisseurs de type nouveau (de série sur tous les modèles) rendent le train avant particulièrement incisif. Quant au train arrière des deux Série 3 que nous avons pu conduire sur route ouverte (320d et 330i), il s'est avéré suffisamment joueur pour assurer un vrai plaisir de conduire, tout en restant suffisamment efficace pour conférer à la voiture un comportement routier sûr et prévenant. La M340i joue pour sa part dans une autre pièce: à son volant, quiconque possédant un peu de technique prendra énormément de plaisir surtout que les réactions de l'auto restent toujours progressives et faciles à maîtriser.
Un autre point positif, et tout aussi remarquable, c'est le gain en confort de marche qu'apporte la nouvelle Série 3. Malgré ses régalages sportifs, la suspension ménage toujours un confort de marche digne de ce nom, tandis que les sièges se révèlent excellents. L'insonorisation, améliorée, contribue elle aussi à ce bilan favorable, le bruit rauque des Diesel ayant totalement disparu. Reste que la sonorité mécanique des moteurs 4 cylindres n'a rien de particulièrement enchanteur lorsqu'on appuie sur l'accélérateur. Ce n'est évidemment pas le cas du 6 cylindres de la M340i, qui distille une agréable musique, heureusement pas trop chargée en décibels.
Budget
Le prix de base de la 320d a été fixé à 38.850 euros. C'est 265 euros... de moins que le précédent modèle, à équipement égal. La 320d xDrive s'affiche quant à elle à 4900 euros de plus, alors que la 330i revient à 44.500 euros. Il s'agit là des trois modèles qui seront disponibles au lancement, les trois autres suivant au mois de mars , à commencer par la moins chère des Série 3, la 318d, qui sera vendue 35.950 euros. La 330d à moteur 6 cylindres Diesel sera tarifée à 50.100 euros et la 320i essence 38.950 euros. Au 3e trimestre 2019 suivra la M340i, au prix de 65.500 euros. Quant à la 330e hybride rechargeable, son prix n'est pas encore connu.
Les concurrentes "naturelles" de la nouvelle Série 3 sont les inévitables Audi A4 et Mercedes Classe C, mais il y en a d'autres et pas des moindres. On pense ici à la Jaguar XE ou à la Lexus IS. Et d'autres marques ambitionnent aussi de croiser le fer avec la BMW. C'est le cas d'Alfa Romeo avec sa Giulia, d'Infiniti avec sa Q50, de Volvo avec sa S60 (quoiqu'elle s'adresse à un autre public) et même de Peugeot avec sa nouvelle 508.
Notre verdict
BMW a renouvelé en profondeur son emblématique Série 3 qui est devenue une nettement meilleure voiture. Si les évolutions restent extérieurement limitées, les critiques ne concernent plus à présent que des points de détail. Et surtout les fondamentaux du modèle sont de retour : la nouvelle Série 3 est à nouveau la voiture la plus agréable à conduire de sa catégorie et celle qui dispense le plus de plaisir au volant.
- Plaisir de conduire
- Confort
- Up-to-date à tous points de vue
- Tableau de bord digital perfectible
- Face arrière impersonnelle
- Ouverture de coffre étroite
Dans cet article : BMW, BMW Série 3
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