Le concept
La Vantage, c’est le coupé d’entrée de gamme chez Aston Martin. Et cette dernière génération de modèle, le second opus d’une gamme qu’Andy Palmer, le nouveau patron d’Aston Martin (depuis 2014) veut complètement renouveler d’ici 2023. Pour rappel, l’homme prévoit de l’articuler autour de 7 produits bien spécifiques : une GT (la DB11), une sportive à moteur avant (la Vantage dont il est question ici), une autre plus imposante (la future Vanquish) une sportive à moteur central, un SUV, et encore deux modèles très haut de gamme badgés Lagonda. Aujourd’hui, c’est au tour de la Vantage d’entrer en piste. Une voiture voulue plus dynamique et plus rigoureuse, bref capable de soutenir la comparaison directe avec la sportive des sportives, la sacro sainte Porsche 911 !
Ce qui change
Techniquement, la Vantage repose sur la même plateforme que la dernière DB11, exclusivement composée d’extrudés d’aluminium collés et rivetés, pour un compromis poids/rigidité du meilleur niveau. Vocation sportive oblige, elle opère sur un empattement réduit par rapport au coupé GT - 2,7 m, soit 10 cm de moins – et soigne la rigueur de son châssis avec un berceau de suspension arrière directement boulonné au châssis, et non plus monté sur joints élastiques comme sur la DB11. Ajoutez à cela des amortisseurs pilotés (de série) et des roues de 20’’ chaussées de pneus Pirelli PZero spécifiquement développés pour la demoiselle, et vous avez déjà de quoi mettre n’importe quel amateur de sportive en ébullition. Pour le moteur, Aston Martin a traité avec le Groupe Daimler – son partenaire de groupe – et plus particulièrement avec la division AMG pour récupérer le V8 des Classe C et Coupé/Roadster GT. Légèrement révisé par les ingénieurs de Gaydon, ce 4 litres biturbo développe ici 510 ch à 6.000 tr/min et un couple de 685 Nm entre 2.000 et 5.000 tr/min. De quoi propulser la Vantage - donnée pour 1.530 kg (à vide) - à 100 km/h en à peine 3,7 s et à plus de 310 km/h en pointe. Pour l’heure, cette « petite » Aston Martin est exclusivement livrée avec la boîte automatique à 8 rapports de chez ZF, mais il ne fait aucun doute qu’une boîte manuelle à 7 rapports (comme la 911, tiens tiens…) fera très vite son apparition au catalogue.
Comment ça roule ?
Il ne faut pas trois virages pour comprendre que cette nouvelle Vantage n’a plus rien à voir avec celle qu’elle remplace. On se remémore ici le test de la V8 S – en 2011 sur le tracé d’Ascari – et de son châssis un peu mollasson, plus enclin à vous promener sur les départementales de campagne qu’à vous mettre en confiance sur un circuit. Bref, tout cela a bien changé. Sur le circuit de Portimao (Algarve, Portugal), on enchaine les tours au son du V8 qui jappe comme un beau diable au travers de ses quatre tuyères d’échappement. A pleine charge, on reconnait le borborygme lourd du moteur allemand qui cogne solide dans les tympans, mais sur les régimes intermédiaires, le bloc sonne plus métallique et moins rustre que son homologue teuton. Et au levé de pied, il crépite toujours généreusement.
Mode Track engagé – le troisième disponible, en plus des modes Sport et Sport + - le châssis répond toujours avec rigueur et précision. Dans les phases transitoires, les mouvements de caisse sont quasiment annihilés. En entrée de courbe, le train avant est incisif et le châssis se verrouille sur ses appuis avec une netteté jamais ressentie au volant d’une Aston Martin. Et puis, il y a toujours cet équilibre fantastique, dicté par une répartition des masses proche du 50/50 sur chaque essieu, qui permet d’engager très facilement le nez de la voiture dans les virages, voire d’en ressortir avec un peu d’angle sans craindre de devoir se battre avec le volant. Pour maitriser tout cela sans trop suer, l’ESP est réglable sur 3 crans : Normal, Track ou Off. Dommage que le mode Track reste toujours un peu trop brimant pour la piste…
Budget/équipement
Originalité du modèle, la Vantage adopte un volant à jante presque carrée… un poil trop grande à notre sens pour l’espace disponible à bord, mais soit. À bord, on est toujours très bien installé, parfaitement maintenu dans des baquets qui restent tout de même confortables, avec toutes les commandes à portée de doigts. Comme dans une Mercedes AMG-GT, la console centrale est imposante… et on y trouve les même boutons, simplement disposés différemment. Enfin, si l’ergonomie suscite quelques interrogations – beaucoup de boutons, un peu fouillis - l’ambiance Aston Martin est bel et bien présente à bord. C’est tout ce qui compte.
Les concurrentes
Le prix de la Vantage est fixé à 151.506 € pour le marché belge. Un tarif qui la place pile poil entre une Porsche 911 Carrera 2 GTS (450 ch – 129.567 €) et une Turbo (540 ch – 181.597 €). Ou encore entre une Jaguar F-Type Coupé SVR (575 ch – 143.140 €) et une McLaren 540 C (540 ch – 166.050 €).
Notre verdict
Aston Martin ne nous vend pas (ou plus ?) du vent ! Sous une carrosserie au style très agressif, la Vantage à désormais tous les ingrédients d’une vraie sportive, à conduire la semaine et à piloter le week-end. Un engin plaisir qui n’est pas bradé, certes, mais dont le prix n’a sans doute jamais été aussi justifié qu’aujourd’hui chez le constructeur de Gaydon…
Dans cet article : Aston Martin, Aston Martin Vantage
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