Ne vous y méprenez pas : c’est bien le Toyota Urban Cruiser qui est un clone du Suzuki eVitara, et non l’inverse ! Jusqu’ici, Suzuki se contentait de reprendre les modèles électrifiés de Toyota – Swace/Corolla, A-Cross/RAV-4 – pour meubler sa gamme. Mais pour ses débuts dans le monde de l’électrique, le petit constructeur nippon s’est affranchi de son grand frère et a développé sa propre plateforme modulaire, baptisée HEARTECT-e. Une base pensée pour accueillir diverses variantes à venir, inaugurée ici par ce SUV du segment B, qui capitalise sur le nom Vitara… sans entretenir le moindre lien technique ou esthétique avec le modèle thermique de 2014 (lui-même récemment retouché – très légèrement – et doté d’un nouvel écran, voir page 34).
Design, carrosserie et dimensions Suzuki eVitara 4WD (2025)
Ce eVitara s’émancipe en gonflant ses proportions : 4275 mm de long (+90 mm), 1800 mm de large (+25 mm), 1635 mm de haut (+35 mm), et surtout 2,70 m d’empattement, soit +20 cm ! Un format qui le place face aux BYD Atto 2, Ford Puma Gen-E (voir pages 18-19), Kia EV3, sans oublier les cousins du groupe Stellantis, le Hyundai Kona Electric, ou encore le fameux Urban Cruiser de Toyota. Face à cette concurrence, le Suzuki peut défendre sa place avec des arguments solides
Esthétiquement, le eVitara s’écarte des canons habituels de la marque. Son design, plus moderne, marie les codes du SUV – bas de caisse noirs, garde au sol relevée, grosses roues – à des éléments plus dynamiques : pavillon bas, poignées de portes arrière dissimulées, ailes musclées. L’ensemble fonctionne bien et le rend visuellement plus imposant qu’il ne l’est vraiment. Sa signature lumineuse en Y couché complète une silhouette bien campée.
Habitacle et coffre Suzuki eVitara 4WD (2025)
À bord, Suzuki réussit un mélange convaincant entre robustesse façon SUV et modernité typée électrique. Deux écrans réunis en une seule pièce assurent l’affichage principal, complétés par des commandes physiques sur le volant, la console centrale et la planche de bord.
Même sur des prototypes, la qualité perçue progresse nettement par rapport aux Suzuki thermiques, malgré quelques plastiques durs et inserts piano black. L’interface centrale, claire, propose des raccourcis personnalisables accessibles via un simple balayage vers le bas. L’espace à bord profite des atouts de la plateforme électrique, même si le coffre, bien dessiné, semble un peu juste face à un Kia EV3. Et non, il n’y a pas de frunk.
Spécifications et performances Suzuki eVitara 4WD (2025)
Sous le capot, place à la « mécanique ». La plateforme HEARTECT-e permet de choisir entre une version traction (moteur à l’avant) ou une transmission intégrale (un moteur par essieu) permanente, selon les ingénieurs présents.
Trois variantes sont au programme : deux 2WD de 106 kW/144 ch ou 128 kW/174 ch (193 Nm), et une 4WD combinant le moteur avant de 128 kW à un moteur arrière de 48 kW/65 ch pour un total combiné de 135 kW/184 ch et 307 Nm. La variante 4WD annonce un 0 à 100 km/h abattu en 7,4 s, soit une valeur très intéressante. La vitesse de pointe est limitée à 150 km/h sur les trois versions. Enfin, Suzuki annonce que le nouveau eVitara pourra tracter jusqu'à 750 kg, en remorque freinée ou non.
Batterie, autonomie et charge Suzuki eVitara 4WD (2025)
La variante d’entrée de gamme utilise un pack de batteries LFP (Il s'agit de batteries "Blade" fournies par BYD) de 49 kWh (bruts), tandis que les deux plus puissantes disposent de 61 kWh. Un choix de chimie des cellules qui permet, rappelons-le de recharger la batterie à 100 % sans nuire à sa longévité.
Quelle que soit la configuration, la charge rapide en courant continu plafonne à 90 kW, avec un temps annoncé de 45 minutes pour passer de 10 à 80 %. Des données à confirmer après homologation WLTP, tout comme l’autonomie annoncée entre 346 et 428 km (WLTC) selon la version.
Conduite et confort Suzuki eVitara 4WD (2025)
Au volant, la première impression est engageante : le véhicule semble relativement léger et la direction précise. En conduite dynamique, la 4WD se montre plus vive et amusante, tandis que la 2WD adopte un comportement plus prévisible, au sous-virage rassurant.
Les reprises sont franches sans être décoiffantes, et les mouvements de caisse, bien que présents, restent contenus. Le confort est à l’honneur, soutenu par une suspension bien calibrée et une insonorisation soignée, les bruits de roulement étant particulièrement bien filtrés. Enfin, les aides à la conduite, efficaces sans être intrusives, préservent une expérience sereine.
Prix Suzuki eVitara 4WD (2025)
La production du nouveau eVitara débutera en Inde à l'été 2025 et les prmeiers exemplaires devraient arriver dans le denrier tiers de l'année. Les tarifs ne sont pas encore connus pour le marché belge.
Verdict Suzuki eVitara 4WD (2025)
Certes, il ne s’agissait que d’une prise en main de prototypes de préproduction, mais cette Suzuki eVitara s’avère déjà très convaincante, permettant une montée en gamme du petit constructeur japonais. Reste à découvrir les consommations, autonomies et tarifs définitifs !

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