En bref
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Mécanique
La Celerio reprend le petit 3 cylindres 1 litre connu de l’Alto. Sans turbocompresseur, il délivre 68 ch, un nombre qui, a priori, n’annonce rien de bien dynamique, sauf que, mis en rapport avec le faible poids du véhicule, il fait mieux que s’en tirer, tant en ville que sur les grands axes. Mené à un rythme posé, ce moteur sait presque se faire oublier et ne consomme pas grand-chose. Comptez 5,3 l/100 en moyenne réaliste, sans forcer dans les tours.
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Tenue de route
D’une petite citadine low cost produite en Thaïlande, on serait en droit de craindre le pire. Pourtant, la Celerio jouit d’un comportement étonnant, très difficile à mette en difficulté. Bien entendu, les 68 ch du moteur ne peuvent jamais brusquer réellement le châssis. En virage, la prise de roulis est minime et le sous-virage n’intervient que très tard. Seul grief, une direction très peu informative; mais finalement, qui s’en plaindra vraiment dans le cas d’une telle voiture?
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Sécurité
Vu le positionnement tarifaire, la dotation sécuritaire se résume au minimum. Notre version compte tout de même 6 airbags (le haut de gamme reçoit les coussins rideaux, mais les autres Celerio de base n’en comptent que 4!) et une surveillance de la pression des pneus. Lors des tests Euro-NCAP, plus sévères depuis peu, la Suzuki n’a obtenu que 3 étoiles, en toute logique. Son faible poids et la minceur de sa carrosserie ne rassurent pas spécialement.
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Confort
Ici, le confort est surtout à relier à l’espace disponible, tout simplement énorme pour la catégorie. Quatre grands adultes prennent place sans peine et l’accès est facilité par une hauteur généreuse et des portes s’ouvrant à près de 90°. On n’est pas obligé de crier pour se parler, même sur l’autoroute, avec un moteur qui ronronne gentiment à 3000 tr/min à 120 km/h. Petites roues et suspensions peu évoluées ne font bien sûr pas de miracle sur les portions défoncées, où l’on préfère lever le pied.
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Sens pratique
Avec 254 l en configuration de base, la Celerio possède un «grand» coffre pour la catégorie. La banquette se rabat en deux parties et agrandit le volume disponible à 1.053 l. La hauteur sous le pavillon permet le transport de grosses caisses et/ou certains objets encombrants. Une modularité sommaire, mais qui sait rendre de fiers services. Les espaces de rangement sont corrects.
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Budget
Dans l’absolu, la Celerio n’entraîne pas une dépense folle, mais garnie d’équipements, elle n’est pas non plus l’affaire du siècle. A 9.999 € (8.499 en offre de lancement), la version de base est trop dépouillée pour réellement séduire (4 airbags et 4 places seulement). La Celerio la plus intéressante semble être notre Grand Luxe Xtra, qui, à 12.499 €, jouit d’un équipement fourni mais pas encore complet (régulateur de vitesse, capteurs de pluie, etc.)
On peut considérer la Celerio comme une vision réductrice de l’automobile, mais son bon sens compense son manque de gaieté. A n’en pas douter, une citadine très effi cace, car facile et très habitable, le tout à un tarif de voiture d’occasion. On a toute raison de croire en ses chances, car Suzuki entend bien parier sur la fi délité de l’importante clientèle Alto, qui serait bien inspirée de monter en grade grâce à cette Celerio meilleure à tous points de vue. Pas d’excès d’optimisme non plus: le segment des citadines compactes ambitieuses est plus fourni que jamais. Par rapport à la plus dangereuse de ses rivales, la Dacia Sandero, Suzuki brandit sa réputation de fi abilité à la japonaise, en plus d’un imparable joker: un combo garantie/assistance de 5 ans