Essai détaillé / Citroën C3 1.2 Turbo 100: L'arme de la reconquête

Car oui, au volant, on n’a jamais l’impression d’être au volant d’une voiture au rabais. Ce qu’elle n’est d’ailleurs pas, sachant que Citroën n’a pas hésité à l’équiper de ses fameuses doubles butées (une pour la compression, l’autre pour la détente) hydrauliques progressives dont on connait les bienfaits en matière de comportement routier et, surtout, de confort. Elles permettent de travailler en effet avec des suspensions moins tendues, plus libres, plus filtrantes. Cela se ressent essentiellement lors de l’abord de casse-vitesses un peu généreux ou de déformations transversales de la chaussée. La caisse est mieux freinée et les occupants plus protégés des vicissitudes de la route. Associée aux excellents sièges Advanced Comfort bien dessinés et garnis de plus de mousses bi-densité que dans le passé, cette C3 affiche un niveau de confort généralement réservé aux représentantes du segment supérieur. Citroën joue donc à fond la carte du confort; c’est conforme à son héritage et à son image. Et tant pis si c’est au détriment du dynamisme du comportement routier. Qui pourrait en effet reprocher à cette sage citadine de ne pas se montrer «joueuse» ou de ne pas suffisamment «resserrer la trajectoire au lever de pied»? On s’en fiche; on n’est plus à l’époque de la Saxo VTS…  En l’état, la position de conduite – assez haute – est bonne, la visibilité périphérique n’est pas entravée et la direction, un poil trop légère, se manie du bout des doigts et permet une belle maniabilité, sachant que le diamètre de braquage n’est que de 10,6 m. Un bel atout en ville.