- Avis Rédaction 16.10 /20
Avouons-le, nous avons eu un peu de mal à trouver nos marques. La voiture n’est nullement en cause, en tout cas pas cette version. Il se fait que la semaine précédant celle de notre essai avec cette Junior Elettrica normale, nous testions l’Elettrica Veloce, laquelle impressionne par la précision et l’acuité de sa direction, ainsi que par la manière dont sa suspension avant gère le couple, grâce à son différentiel Torsen. Vous voilà prévenus. Revenons à notre Junior Elettrica «tout court» et comparons là à une autre voiture, la Volvo EX30 qui se dresse comme sa concurrente la plus directe. La sino-suédoise surprend par son comportement agréable, parfois dynamique. Cependant, ses systèmes d’aide à la conduite envahissants nous tapent sur les nerfs. Dans ce domaine, la Junior fait beaucoup mieux. Non pas que l’Alfa Romeo en soit épargnée, mais l’intervention de l’assistant de trajectoire, par exemple, est beaucoup moins intrusive. De plus, certains de ses systèmes de sécurité améliorent le plaisir de conduite au lieu de le limiter! Lors de notre essai avec la Junior Veloce, par exemple, nous avions remarqué comment, sur une chaussée glissante, l’assistance à la conduite parvenait à transformer magistralement le sous-virage en sur-virage. Grâce à l’ESP, qui corrige l’erreur instinctive du conducteur, à savoir braquer encore plus, et qui replace la voiture dans une attitude digne d’une propulsion, mais aisément contrôlable. À ce jeu, notre Elettrica se révèle un peu plus timide, mais on peut néanmoins la classer dans la catégorie des «voitures électriques à conduire».
Autre dispositif très typé Alfa, le sélecteur DNA (Dynamic, Natural et Advanced Efficiency) ajuste la sensibilité de la direction, la réponse de l’accélérateur et l’action de la pédale de frein. Chez nombre de constructeurs, en fonction du mode choisi, la direction est le plus souvent juste «alourdie» ou rendue plus nerveuse. Ce n’est pas le cas pour la Junior, qui conserve un ressenti agréable dans tous les modes. Pendant la majeure partie de la semaine d’essai, le commutateur DNA est resté sur Natural, le mode qui, selon nous, répond le mieux aux besoins du conducteur qui souhaite le meilleur de sa Junior. En revanche, l’intérêt du mode Advanced Efficiency reste un mystère… Améliorer la consommation de carburant et donc l’autonomie? Peut-être, mais cela ne compense pas la réduction du feeling lors du freinage. Ce mode mise sur une récupération maximale, avec l’effet collatéral désagréable d’une pédale de frein peu consistante. En mode Dynamique, les freins restent beaucoup plus contrôlables.
L’Alfa Romeo Junior repose sur des jantes de 18’’, un choix guidé par le bon sens quand certains concurrents n’hésitent pas à utiliser des 20’’, car gage de confort préservé. Le compromis entre souplesse et maniabilité est tout simplement excellent. Les longs trajets – pour autant que l’on puisse évoquer cette notion au vu de l’autonomie réelle d’une électrique – seront donc vécus avec plaisir. Ce n’est qu’au moment de passer sur un dos d’âne que la raideur du train arrière perturbe le bilan, surtout aux places arrière.
Dans cet article : Alfa Romeo, Alfa Romeo Junior
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!