Essai détaillé / Hyundai Ioniq 6 77,4 kWh RWD (2023)

On pourrait croire que Hyundai voudrait faire plus de bénéfices grâce au cachet de cette Ioniq 6. Mais si vous pouvez vous contenter d’environ 400 km d’autonomie, vous trouverez déjà une 6 à 50.499 €. Sans avoir l’impression de se balader en petite tenue puisque cette exécution d’entrée de gamme Core, qui peut aussi être combinée avec la batterie la plus grosse (elle coûte alors 55.499 €), dispose déjà du système d’accès mains libres, d’une pompe à chaleur, d’un régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop&Go, de la fonction V2L, d’une caméra de recul et de toute une série d’équipements de sécurité, comme un système de freinage automatique pour les piétons et les cyclistes, des airbags-rideaux, une assistance au maintien de voie et le Rear Seat Alert, pour ne citer que les plus importants. 

Naturellement, ce montant de départ reste élevé pour les particuliers, qui devront effectuer beaucoup de kilomètres avant que le prix de l’électricité et les coûts de maintenance réduits fassent pencher la balance en leur faveur, par rapport notamment au Tucson Hybrid. Les taxes réduites voire inexistantes, tant au nord qu’au sud de la frontière linguistique, n’y changeront rien. En tant que voiture de société, l’ATN associé à la Ioniq 6 de base se limite à 145 € par mois. Cette voiture électrique reste évidemment déductible à 100% dans un contexte professionnel. 

Une remarque à propos de cette version Core: les poignées de porte encastrées sont manuelles sur cette variante de base, ce qui est nettement moins pratique. Pour bénéficier des poignées automatiques, il faut passer à la Core Plus. Avec cette Ioniq, il faut jongler avec les niveaux d’équipement, les options se comptant sur les doigts d’une main. Sur les Core et Core Plus, on ne trouve qu’une petite série de coloris spéciaux. Si vous optez pour la Balance (62.499 € pour la RWD), plus chic, vous pourrez disposer sans supplément des roues de 18" (comme sur notre modèle d’essai). Idem pour l’intérieur cuir gris.

La seule option proposée est le Vision Pack (3.000 €, uniquement sur Balance), qui associe un toit électrique et les rétroviseurs numériques. Les mélomanes et les adeptes des siestes rapides n’ont d’autre choix que de passer à l’exécution Balance car c’est la seule disposant du système Bose et du siège passager rabattable à plat.

Reste enfin l’importante question de la consommation, l’aspect sur lequel la Ioniq 6 devrait se distinguer. Selon la norme WLTP, cette berline quatre portes très profilée consomme 2,5 kWh/100 km en moins que la Ioniq 5 avec la même motorisation. Nous avons donc été un peu étonné de constater que nos chiffres de consommation s’établissaient à un demi-kWh de plus (16,9 kWh/100 km) que celui enregistré lors de l’essai détaillé de la 5. Évidemment, cette consommation reste remarquable. Et pour la défense de la Ioniq 6, il faut préciser que les conditions météo n’étaient guère favorables et que nous avons fait beaucoup d’autoroute.

La Ioniq 6 a aussi l’avantage de ne pas franchir la barre des 20 kWh/100 km aux vitesses légales, ce dont ne peuvent se targuer nombre de ses rivales. Sur les routes secondaires, il ne faut pas nécessairement rouler en mode Eco et activer la récupération maximale pour voir baisser la moyenne. Même si nous n’avons pas atteint les 600 km d’autonomie sur l’ordinateur de bord, il reste possible de réaliser de bons scores. Nous avons le plus souvent fluctué autour des 450 km.