Durant quelques années, Chevrolet avait déjà émancipé la Corvette de son patronyme pour en faire une « sous-marque » indépendante avant de revenir à une appellation plus traditionnelle, à savoir Chevrolet Corvette. Cette dernière a connu une révolution avec la huitième génération en déplaçant son moteur de l’avant à l’arrière. Elle pourrait bientôt en vivre une seconde en devenant une marque à part entière avec une gamme articulée autour de trois modèles : le coupé actuel, un coupé 4 portes et un SUV-crossover.
Évolution logique
En soi, cette étape importante – corroborée par des sources internes auprès de nos confrères de Car and Driver – n’a pas été confirmée par Chevrolet ou General Motors. Mais le scénario se veut très similaire aux « rumeurs » de Corvette à moteur central arrière qui furent confirmée par la présentation de la Corvette C8. Et ce développement – qui a dit exploitation marketing – de l’appellation Corvette vers une triplette de modèles partageant une même philosophie n’aurait rien d’étonnant. BMW l’a fait avec Mini, Fiat avec la 500 ou plus récemment, Ford a décliné le nom Mustang sous une forme plutôt iconoclaste, avec la Mustang Mach-E. Toujours chez nos cousins américains, le fameux pick-up RAM s’est débarrassé du nom Dodge pour devenir lui aussi une marque.
SUV et coupé quatre portes
Pour étoffer l’offre constituée du coupé et de sa version targa, la gamme Corvette se complèterait donc d’un coupé quatre portes, façon Porsche Taycan, et d’un SUV ou crossover. Tous deux seraient électrifiés, totalement ou sous forme d’hybridation et l’on sait que GM développe déjà une Corvette électrifiée dont des prototypes liment le bitume de l’Eifel sur et aux alentours du circuit du Nürburgring. La « dimension Corvette » émanerait donc avant tout d’une « expérience utilisateur radicalement différente » plutôt que d’un concept mécanique.
Selon nos confrères, « l'ensemble mécanique comprend apparemment des packs de batteries à haute densité d'énergie, un logiciel ultra-rapide, un concept de refroidissement breveté, un emballage topographique en quinconce de type Lego, des composants miniaturisés, des onduleurs ultra-efficaces, des moteurs électriques à haut régime, un système électrique de 800 volts qui fournit jusqu'à 350 kW de puissance de charge, une transmission à deux vitesses, un système de freinage électronique, une direction multimode à quatre roues et un système de vectorisation du couple ». Sacré programme en perspective.
Sacrilège ?
Nombreux sont ceux qui avaient crié au scandale lorsque la Corvette C8 à moteur central arrière fut présentée. Pourtant les concepts de Corvette avec une telle configuration technique n’avaient pas manqué tout au long de l’histoire du modèle. Et si le bon vieux coupé au V8 grommelant sous un long capot n’est plus au programme, la Corvette a toujours été présentée comme l’essence de la sportive américaine taillée pour concurrencer les références européennes. À en croire l’essai de notre journaliste, la C8 correspond parfaitement à cette philosophie. Donc pourquoi pas un coupé 4 portes et un SUV (électrifiés) ? La réussite de la Porsche Taycan et l’avènement de SUV hautes performances tels que l’Aston Martin DBX, le Ferrari Purosangue ou le Lamborghini Urus démontre qu’il existe clairement une clientèle férue de ce genre de véhicules.
Le croquis illustrant cet article a été réalisé par le designer Chen pour General Motors et est issu du compte GM Design / Instagram
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