Aujourd’hui, la taxe kilométrique est déjà une réalité partout en Belgique. Cela dit, elle n’est appliquée qu’aux camions et sur certains tronçons uniquement. Cette mesure rencontre un certain succès car chaque année elle génère des millions d’euros de rentrées fiscales. Pour les autorités, il semble donc logique que ce dispositif soit étendu aux automobiles particulières car le rendement potentiel sera forcément plus élevé tandis qu’il pourrait aussi aider à la réduction des embouteillages avec la pratique de tarifs distincts en fonction des heures de circulation. Cela dit, le cabinet du ministre flamand de la mobilité, Ben Weyts, veut aller plus loin et étendre le principe à toutes les routes flamandes.
Gérer le trafic
Le fait d’introduire une redevance kilométrique sur les autoroutes n’est pas une option pour le cabinet Weyts, tout simplement parce que le gros du trafic serait alors reporté vers les axes secondaires et les centres villes, ce qui ne résoudrait rien. Pour le ministre, il faut donc un système global et qui ne tolère pas l’exception. Mais ce n’est pas pour tout de suite car le projet de loi sera présenté au prochain gouvernement et sa mise en application ne sera pas effective au mieux avant 2024 ou 2025.
Des mesures supplémentaires
La taxe kilométrique doit aussi contribuer à réduire les embouteillages. Mais pour y parvenir, un changement de mentalité devra être amorcé et les déplacements inutiles devront être évités. Très bien, mais côté infrastructure, il faudra aussi investir et penser à développer davantage les transports en commun ou les pistes cyclables. Autre point à débattre : repenser la ponction de l’état fédéral au niveau des accises sur le litre de carburant qui représente déjà une forme de taxation au kilomètre. Notons enfin que Weyts pense aussi à promouvoir la voiture électrique avec des niveaux de taxation inférieurs.
Une coopération nécessaire
Si le gouvernement flamand veut clairement apparaître comme le pionnier de la tarification au kilomètre pour les voitures particulières en Belgique, il faudrait aussi qu’une action concertée soit de mise avec Bruxelles et la Wallonie car la redevance kilométrique remplacera sans doute au moins partiellement les taxes de mise en circulation et de circulation annuelle. Dès lors, si la taxe kilométrique n’est effective qu’en Flandre, un Flamand qui circule en Wallonie le ferait gratuitement tandis qu’un Wallon circulant en Flandre paierait deux fois. Une situation ubuesque et pour laquelle une solution doit être trouvée le plus rapidement possible. A suivre…
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