Un nouveau rapport publié par BloombergNEF indique que les voitures 100% électriques ainsi que les hybrides rechargeables seront davantage vendues que les thermiques à partir de 2037. Certes, il ne fait aucun doute que ces voitures plus propres lors de l’utilisation gagneront en parts de marché dans les années à venir et qu’elles s’imposeront d’elles-mêmes d’autant plus rapidement que les autorités politiques prendront des mesures fortes. Rien de neuf jusque là.
57% des ventes
À l’heure actuelle, la part de voitures électriques est faible en Belgique. Elles représentent en effet 1% du marché, ce qui est malgré tout une croissance par rapport à l’année précédente (0,5%). BloombergNEF prévoit toutefois que les ventes d’électriques devraient bondir à 28 millions en 2030 et même 56 millions en 2040 (contre 2 millions aujourd’hui). Notons toutefois que le rapport mentionne que ce sont les électriques pures qui se tailleront la part du lion, car les hybrides rechargeables ne devraient pas représenter plus de 5% du total. Elles deviendront en effet moins compétitives du fait des progrès accomplis par les batteries (autonomie) et concernant le temps de recharge.
Réaliste ?
On peut évidemment se poser la question du réalisme de cette étude. Cela dit, les responsables admettent que si 30% du parc est converti à l’électrique d’ici 20 ans, ce sera avec de grosses disparités régionales. La Chine représenterait à elle seule 15% des ventes d’électriques dès 2023 tandis que l’Europe accueillerait 50% de voitures électrifiées en 2030 et 65% en 2040. Les USA seraient étonnamment à la traîne avec seulement 50% d’électriques en 2040 tout comme l’Inde – 30% à cette même échéance.
Les conséquences de cette conversion
Le rapport de BloombergNEF a aussi évalué l’impact de cette conversion aux véhicules électrifiés. La demande de batteries lithium-ion pour les automobiles sera évidemment croissante tandis que le prix au kWh devrait continuer de chuter, probablement autour des 62$ en 2030 (contre 176$ aujourd’hui). La demande pour le pétrole chutera, elle, fortement, au contraire de celle pour l’électricité. De 74 TWh aujourd’hui, la demande en électricité atteindrait les 2333 TWh en 2040 ! Cela dit, cela n’impacterait que peu la production selon BloombergNEF, car l’augmentation nécessaire ne serait que de 6,8%. Il n’y aurait donc pas ou très peu de risque de pénurie, de coupure ou de surcharge des réseaux, même si là aussi, il y aura de fortes disparités. Il faut croire que l’électricité disponible serait donc mieux utilisée tandis que d’autres appareils seront aussi plus performants.
Et la pollution ?
Enfin, le rapport établit que le recul de la pollution ne serait pas aussi rapide qu’escompté. En effet, le retour au niveau de 2018 ne serait pas effectif avant 2040. D’autant que, selon ces mêmes prévisions, l’explosion de l’autopartage n’aura pas lieu : fixée à 5% aujourd’hui, la part des trajets en covoiturages n’atteindrait que 19% en 2040. On serait donc loin d’une mobilité majoritairement multimodale comme certains prévisionnistes l’avancent.
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