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Marché / Tesla va réduire ses effectifs de 10 %

Rédigé par Frédéric Kevers le 17-04-2024

Face à des performances commerciales en baisse, Tesla va réduire ses effectifs au niveau mondial de 10 % afin de réduire ses coûts.

Si Tesla reste dans la course au titre de numéro 1 mondial des ventes de voitures électriques face à BYD, le constructeur américain fait face à des difficultés et a enregistré une baisse de ses livraisons au terme du premier trimestre 2024. Une première sur les quatre dernières années qui a incité Tesla à réduire son personnel. Preuve des temps difficiles que traverse l’entreprise, certains de ses cadres supérieurs quittent également le navire.

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10 % d’employés virés

Concrètement, selon l’agence Reuters, Tesla aurait communiqué à son personnel qu’il procéderait au licenciement de 10 % de ses effectifs au niveau mondial, soit environ 14.000 personnes sachant que la marque employait 140.473 personnes en décembre 2023. Plus inquiétant, Drew Baglino, vice-président principal de Tesla chargé du développement des batteries, et Rohan Patel, vice-président chargé de la politique publique et du développement commercial ont annoncé leur départ sur le réseau X (ex-Twitter). Un double départ qui envoie un signal plus négatif intrinsèquement pour les investisseurs que le licenciement massif envisagé. Pour autant, n’allez pas croire que Tesla soit en réelle difficulté financière puisque le spécialiste de la voiture électrique affichait encore une marge bénéficiaire brute de 17,6 % au quatrième trimestre 2023. Cependant il s’agissait de la plus faible depuis quatre ans, les revenus de Tesla étant fortement impactés par la guerre des prix qui sévit en Chine principalement mais aussi sur d’autres marchés dont l’Europe.

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Elon Musk Tesla

Quel avenir pour Tesla ?

Selon le patron de Tesla, cette phase de licenciements et le départ de deux pontes de l’entreprise entrent dans un processus logique : « Environ tous les cinq ans, nous devons réorganiser et rationaliser l'entreprise pour la prochaine phase de croissance ». Cependant, on ne peut que s’interroger sur l’avenir à moyen terme du constructeur américain dont la gamme actuelle est plutôt vieillissante tout en sachant qu'une telle vague de licenciement laisse à penser que les dirigeants de Tesla pense que le creux dans leurs ventes devrait durer. Au-delà des Model S et Model X qui accusent sérieusement le poids des ans, la Model 3 renouvelée conserve certes une légère avance sur la concurrence mais cette dernière progresse vite et bien et peut s’appuyer sur une image moins clivante tandis que le Model Y attend avec impatience sa grosse mise à jour accompagnée ici aussi d’un facelift. Les investisseurs comptaient donc sur l’arrivée prochaine du Model Y restylé et surtout sur la petite Tesla tant attendue pour relancer les ventes et la croissance de l’entreprise. Mais il y a un hic ! 

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Model 2 ou Robotaxi ?

Alors qu’il avait annoncé le lancement de la « baby-Tesla » plus communément appelée Model 2 pour la mi-2025, le modèle plus compact et annoncé à un prix de départ d’environ 25.000 $ a été remisé au placard. Certains médias annonçaient l’annulation pure et simple du modèle. Une rumeur démentie – plus ou moins – par Elon Musk via son réseau X. Par contre, le milliardaire a annoncé – toujours via X – que le projet Robotaxi serait présenté le 8 aout 2024. Une annonce qui peut surprendre tant les autres compagnies développant des robotaxis – ou voitures 100 % autonomes – ont rencontré des problèmes durant leurs essais en situation réelle, sans même tenir compte du cadre légal qui ne devrait pas permettre le déploiement massif de ce type de véhicules sans conducteur avant plusieurs années. Mais, comme le veut l’adage, les voies du Sieur Musk sont impénétrables… et si Elon veut, Elon croit qu’il peut !

Tesla pourrait donc « arriver en retard » sur le marché avec sa petite voiture abordable car les marques chinoises sont déjà sur le coup BYD en tête et les constructeurs européens s’organisent. Qu’il s’agisse de Stellantis – Citroën ë-C3 et ses cousines Fiat et Opel – de Renault avec la future Twingo électrique ou de Volkswagen avec les VW ID.2 All ainsi que la Cupra Raval sans oublier l’itération Skoda sur la même base. Toutefois, si elle ne tarde pas trop, la « Model 2 » conservera l’avantage des Model 3 et Y, à savoir offrir une plus grande voiture plus performante et efficiente au même prix puisqu’il s’agira d’une compacte vendue au tarif des citadines citées plus avant. Wait and see…

 

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