Si le bilan des 6 premiers mois de 2021 affiche une croissance des immatriculations de véhicules particuliers neufs de 7,3 % par rapport à la même période en 2020, le recul en comparaison de 2019 reste important. On constate même une baisse de 19,1 % par rapport à la moyenne des immatriculations du premier semestre des dix dernières années. Une baisse qui résulte de plusieurs facteurs, souvent liés à la pandémie de Covid-19, mais pas uniquement.
Effet coronavirus
Bien entendu, l’impact direct ou indirect de la pandémie de coronavirus expliquent en grande partie la baisse des immatriculations durant ce premier semestre 2021. Outre la baisse du pouvoir d’achat globale et la plus forte réticence à investir dans un véhicule neuf de la population dans un contexte de crise économique, les mesures sanitaires liées au Covid-19 ont empêché la tenue du salon de l’automobile de Bruxelles 2021, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur les prises de commandes durant le premier trimestre.
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Conséquence indirecte de la pandémie, la pénurie de semi-conducteurs et autres composants électroniques a généré de forts ralentissements de production, voire des arrêts fréquents pour bon nombre de constructeurs. De quoi rallonger des délais de livraisons déjà fortement ralenties par les contraintes sanitaires pour les véhicules importés. De ce fait, il n’est malheureusement plus rare de constater des délais de livraison dépassant allègrement les 6 mois, parfois même supérieurs à un an. Ce qui a développé un troisième facteur de recul des immatriculations de voitures neuves : le boom de l‘occasion.
L’occasion fait le larron
Si le marché des voitures neuves paie le prix fort de la crise actuelle, les immatriculations de véhicules d’occasion sont en plein boom, surfant sur plusieurs tendances. La première tient à la disponibilité immédiate du véhicule de seconde main pour un budget moindre qu’un neuf ou qu’un modèle de stock chez un constructeur. Un facteur important à l’heure où les transports en commun sont délaissés par une frange de la population en raison des mesures sanitaires contraignantes. Sans compter que de nombreux véhicules récents se retrouvent sur le marché, vendus par leur propriétaire qui doit vendre sa voiture en raison de la diminution de ses moyens financiers – chômage covid, perte d’emploi, etc. – ou n’a tout simplement plus besoin de son véhicule parce que le télétravail est devenu prépondérant.
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Mutation écologique
Enfin, dernier élément à prendre en compte, la mutation du marché automobile, lancé dans une électrification forcée et galopante en raison des nouvelles normes CO2 et des objectifs fixés par l’UE ou les gouvernements locaux. Nombreux sont les automobilistes qui hésitent à acheter une nouvelle voiture, ne sachant pas vers quel type de motorisation se tourner. Très souvent, le choix consiste à postposer l’achat d’un véhicule neuf en attendant que les tarifs des modèles hybrides rechargeables ou électriques diminuent et que l’offre s’enrichisse. Ou alors, à investir dans une voiture d’occasion « en attendant de voir ». Accessoirement, les évolutions des mesures de mobilité dans les grands centres urbains incitent également les citoyens à reconsidérer leur approche de la propriété automobile, Bruxelles en étant l’exemple le plus marquant avec l’élargissement des zones 30, la limitation des parkings, la volonté d’imposer une taxe kilométrique revue, etc.
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