Marché / Les Chinois représentent 2,5 % du marché européen

Au cours du premier semestre de cette année, la masse des constructeurs automobiles chinois représentent une part de marché de 2,5 % en Europe. Ce chiffre est en hausse d'un demi pour cent par rapport à l'année 2022, durant laquelle ils détenaient donc 2 % du gâteau. En 2021, cette part était d'à peine 0,5 %, tandis que les chiffres des années précédentes restaient à des niveaux négligeables. En résumé, les acteurs de la RPC séduisent de plus en plus de consommateurs, et ce dans un laps de temps relativement court. En revanche, l'hypothèse générale selon laquelle l'Europe est inondée de voitures électriques bon marché en provenance de Chine semble pour l'instant très surfaite. Même Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a repris ce terme lorsqu'elle annonçait, à la mi-septembre, l'ouverture d'une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles du secteur automobile chinois. Il s'agit d'une menace (voilée) d'imposer un droit d'importation supplémentaire, en plus des 10 % habituels qui s'appliquent en la matière.

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Pour être clair : dans ces chiffres, nous parlons de constructeurs Chinois et qui produisent là-bas, comme SAIC, BYD ou les marques de Geely, Polestar et Lynk&Co. Nous n'incluons pas Volvo, qui appartient également à Geely, car l'essentiel de sa production se déroule en Europe, et notamment en Belgique. Les VE construits en Chine par des entreprises européennes ou américaines, comme la Dacia Spring, la BMW iX3 ou la Tesla Model 3, ne sont pas non plus pris en compte dans ce calcul.

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SAIC est de loin l'acteur chinois le plus populaire et le plus important chez nous. Avec la marque MG, le groupe représente près de la moitié des voitures chinoises vendues en Europe (dans leur cas, d'ailleurs, les modèles entièrement électriques ne sont pas les seuls concernés). En outre, il est plausible que BYD, le deuxième fabricant mondial de VE après Tesla, convertisse de plus en plus de nouveaux clients sur le vieux continent. Dans le cas de ce duo, la perspective éventuelle de mesures protectionnistes de la part de l'Union européenne n'aura qu'un effet temporaire. En effet, les deux envisage d’ériger une usine en Europe, suivant l'exemple d'autres constructeurs automobiles d'outre-mer comme Toyota, Hyundai et Tesla, qui assemblent Euro-localement. À l'inverse, cela pourrait donner à réfléchir au groupe VW et à BMW. La future Cupra Tavascan, par exemple, sera fabriquée en Chine. Il en va de même pour la BMW iX3 depuis plusieurs années, et bientôt pour la Mini électrique. Dans le cas de cette dernière, ce n'est que temporaire puisque Mini a récemment annoncé investir dans une usine de véhicules électriques au Royaume-Uni.