Nos voitures électriques pourraient-elles un jour se déplacer à la seule énergie solaire ? Bonne question et réponse évidente : il faudra que les cellules photovoltaïques évoluent encore pour arriver à produire une énergie suffisante pour déplacer une voiture conventionnelle. Lors de certaines joutes (le Shell Eco Marathon par exemple), de petits engins arrivent pourtant à réaliser de telles prouesses. Mais dans des conditions très spécifiques et au volant d’une « voiture » qui n’en est pas vraiment une. Mais que viennent alors faire les nouveaux prototypes aux carrosseries tapissées de panneaux photovoltaïques que l’on aperçoit un peu partout ?
Réduire le CO2
Partout, les technologies évoluent. Dont celle des panneaux ou cellules photovoltaïques. Au point qu’à court terme, les prévisionnistes estiment qu’il sera possible d’effectuer quelques kilomètres… après une journée complète d’exposition. On est certes loin d’une production/utilisation en direct, mais ce qui est intéressant, c’est que les innovations se succèdent. Et que certaines sont assez réalistes.
Toyota encore
Passé maître dans le secteur de la voiture verte (hybride, hydrogène, etc.), Toyota fait actuellement rouler plusieurs prototypes en collaboration avec la spécialiste Sharp qui fournit des cellules photovoltaïques à haut rendement (jusqu’à 34%). Ces cellules recouvrent le toit, mais aussi le capot et la lunette arrière qui constituent aussi des zones bien exposées à la lumière. Au total, les Prius de test comptabilisent un peu plus de 4m2 de panneaux pour une puissance de 860 W. Résultat : avec une journée d’exposition (idéale), le véhicule a emmagasiné suffisamment d’énergie pour parcourir 44,5 km s’il est en stationnement et même 56,3 km s’il roule (car le rendement des panneaux est plus élevé en raison d’un meilleur refroidissement). Bien que ces chiffres résultent d’homologations japonaises peu réalistes, on peut tabler sur une distance réelle de 15 à 20 km. Ce qui n’est déjà pas mal.
Le cas Sono Sion
Un autre constructeur travaille aussi sur le sujet : l’Allemand Sono qui avance pour son prototype Sion une autonomie de 34 km. Et ce n’est pas qu’une étude de laboratoire puisque la voiture est attendue pour la fin… 2019 ! Le modèle tire ici avantage d’une surface encore mieux couverte par les cellules (7,5 m2).
Surtout pour alléger les émissions
De plus en plus d’équipementiers (comme Webasto) proposent des panneaux facilement intégrables à une carrosserie (0,5 m2) et capables de produire jusqu’à une puissance-crête de 100 W. Rien qu’avec cet « accessoire », il serait déjà possible de délester le moteur thermique et de réduire son empreinte carbone. On évoque 2,3 g/km d’économisés pour une voiture essence et 1,6 g/km pour une voiture Diesel. Il s’agirait donc en quelque sorte d’une nouvelle technique d’hybridation probablement appelée à se substituer ou à s’ajouter aux autres. Efficace donc, mais à condition d’avoir du soleil. On se doute dès lors que certaines latitudes y trouveront plus d’intérêt que d’autres…
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