On l’a souvent dit et répété, la pile à combustible à hydrogène constitue la meilleure alternative « 0 émission » - à prendre avec toutes les précautions d’usage – aux véhicules électriques à batterie et s’avère particulièrement adaptée aux véhicules de grand format et lourds ou aux utilitaires. Toyota l’a bien compris et va développer un pick-up Hilux équipé de la dernière génération de pile à combustible de la marque – probablement celle de la Toyota Mirai – afin d’établir la pertinence d’une telle option technique.
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Financement britannique et support belge
Toyota mènera ce projet de développement d’un Hilux FCEV (Fuel Cell Electric Vehicle) au Royaume-Uni où le constructeur bénéficie d’un financement du gouvernement britannique dans le cadre du programme de développement de véhicules zéro émission de l’APC (Advanced Propulsion Centre). Toutefois, la partie technique – intégration de la pile à combustible à hydrogène, systèmes embarqués, etc. – bénéficiera du support du Centre de R&D de Toyota Motor Europe, basé à Zaventem. Toutefois, Toyota fera également appel à des partenaires externes sur le plan technique tels que Ricardo, ETL, D2H ou Thatcham Research.
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Hydrogène et utilitaire
L’option d’une pile à combustible à hydrogène constitue certainement une piste intéressante de développement dans le cadre d’une mobilité réservée aux véhicules « 0 émission » pour tout ce qui concerne les véhicules utilitaires. En effet, ces outils de travail restent peu compatibles avec les contraintes liées à la recharge des véhicules électriques à batteries. Non seulement la recharge prend du temps et l’infrastructure de recharge rapide aura du mal à être suffisamment dense pour répondre efficacement aux besoins des utilisateurs d’utilitaires électriques, mais la technologie des batteries et leurs matériaux sont encore particulièrement onéreux. Ce qui reste fort peu compatible avec le modèle commercial des véhicules utilitaires.
En outre une batterie conventionnelle représente un lest conséquent qui diminue d’autant la charge utile autorisée pour pouvoir conduire son véhicule utilitaire avec un Permis B. Par conséquent, la solution de la pile à combustible à hydrogène, pas forcément plus encombrante, mais sensiblement plus légère et moins chère et permettant un ravitaillement nettement plus rapide, constitue une piste très intéressante. D’autant plus que le développement d’un réseau de distribution peut aller très vite puisqu’il peut être fait dans le cadre du réseau de carburant fossile existant sans dépendance au réseau électrique public. Seul écueil, partagé avec l’électricité, la question de la production en quantité industrielle d’hydrogène « vert » seul capable d’assurer une véritable neutralité carbone. D'autant plus que l'efficacité énergétique de l'hydrogène est beaucoup plus faible que celle des batteries (30 % contre 76 % « well-to-wheel »).
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