Innovation / Le retour de la rouille avec la Tesla Model 3 ?

La rouille est un problème que les constructeurs automobiles ont désormais parfaitement maîtrisé. Grâce à des innovations telles que la carrosserie galvanisée, une protection spéciale du soubassement et des revêtements de passage de roue en plastique. Mais la pression exercée pour que les voitures modernes soient aussi légères que possible provoque le retour de la rouille. C’est ce que révèle une étude menée par l’organisme de contrôle allemand GTÜ.

Le métal utilisé est de moindre qualité et devient plus fin, tandis que la carrosserie n’est souvent que partiellement galvanisée et reçoit une couche de peinture plus fine. Dès lors, la rouille est à nouveau un problème. Surtout dans les voitures produites il y a 10 ans, selon les données de GTÜ. Ils ont examiné les données de 6,7 millions de voitures qui se sont présentées à l’inspection depuis janvier 2020. Ils ont trouvé des problèmes de rouille dans 441.000 voitures. Parmi les 3,5 millions de voitures âgées de 10 ans, près de 13% présentaient des signes de rouille.

Les 10 voitures ayant le plus de problèmes de rouille

• Ford Transit
• Lada Niva
• Seat Alhambra/Ford Galaxy
• Suzuki Baleno
• Suzuki Jimny
• Daihatsu Cuore
• Daihatsu Charade
• Daihatsu Mira
• Opel Vectra
• Subaru Legacy
• Ford Ka

Les voitures électriques mal notées

L’étude du GTÜ montre également que les voitures électriques sont mal classées. On a notamment retrouvé des points de rouille sur une Tesla Model 3 ayant à peine 300 kilomètres au compteur. Unexpert en rouille nommé par le GTÜ a noté que la Model 3 examinée n’était que superficiellement peinte et que les piliers A étaient entièrement remplis de mousse qui absorbe l’eau et favorise la rouille.

La transition vers les voitures électrique est susceptible d’entraîner des problèmes de rouille, avertit le GTÜ. Pour compenser le poids des batteries des voitures électriques, les constructeurs automobiles travaillent de plus en plus souvent avec des structures légères contenant de l’aluminium et du magnésium. Non seulement ces matériaux augmentent le risque, mais en raison de leur charge négative, ils peuvent également provoquer une corrosion galvanique lorsqu’ils sont associés à un matériau de charge différente.

La rouille est et reste une bête insidieuse : la corrosion est généralement remarquée tardivement, car elle se produit souvent dans des endroits cachés où des combinaisons de matériaux défavorables se rencontrent. L’humidité qui pénètre et agit comme un électrolyte crée des points de rouille qui ne deviennent visibles que plus tard. Cela rend non seulement le traitement difficile, mais réduit également la résistance aux chocs en endommageant la structure porteuse.

Source : GTÜ