Après le Dieselgate et face aux défis de l’électrification, de la voiture autonome, etc., le Groupe Volkswagen a besoin de liquidité pour soutenir ses dépenses en recherche et développement et pouvoir se développer via des acquisitions ou des investissements dans les nouvelles technologies. Une manière de libérer des fonds serait de placer Porsche en bourse séparément, tout en conservant des parts majoritaires dans la marque au cheval cabré teuton.
Histoires de familles ?
Entre le groupe Volkswagen et Porsche, les relations tiennent davantage du torrent tumultueux que d’un long fleuve tranquille. Entre luttes de pouvoir et querelles familiales, les deux entités reflètent avant tout la rivalité entre deux des plus puissantes familles allemandes : les Piech et les Porsche. L’une et l’autre tentant à plusieurs reprises de prendre le contrôle. Entre rachat de VW par Porsche puis l’inverse, les retournements de situations n’ont pas manqué durant près de 7 ans, même si l’on pensait la saga terminée après que le Groupe Volkswagen ait acquis la totalité des parts de Porsche en 2012, rachetant 50,1 % pour le montant de 4,46 milliards €.
Valorisation ou séparation ?
Avec l’introduction en bourse « indépendante » de Porsche, une partie de cette acquisition deviendrait caduque mais permettrait à la marque sportive de voir sa valeur augmenter de 25 % en passant de 20 à 25 milliards € selon une estimation de Manager Magazin.
De prime abord, aucun calendrier n’a encore été fixé quant à une cotation en bourse de Porsche, même si cette dernière pourrait être programmée pour 2022. Il semblerait, selon des sources citées par Bloomberg, que l’intention du Groupe VW serait de rester actionnaire majoritaire de Porsche tout en ouvrant son capital. Bien entendu, aucune confirmation ou infirmation n’a émané officiellement dans le chef du groupe automobile allemand.
Cependant, quelle que soit l’issue de cette mise en bourse indépendante – valorisation et augmentation de capital ou séparation et revente – le groupe Volkswagen ressortirait gagnant de cette opération avec une rentrée financière non négligeable bienvenue, 12 après avoir pris une participation dans le capital de Porsche après que cette dernière ait accumulé 10 milliards de dettes en 2009 lors de sa tentative de rachat… de Volkswagen. Une manœuvre alors sanctionnée d’un échec.
En cas de séparation-revente, la question concernerait alors davantage le volet industriel et technologique pour Porsche qui exploite des plateformes et organes VW pour ses Panamera, Taycan, Cayenne ou Macan… L’avenir nous dira dans quel bois se taillera l’avenir de la marque de Zuffenhausen.
Sources : Bloomberg - Automotive News Europe
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