Nos confrères des Echos ont recueillis les propos de Christian Dahlheim, responsable des ventes du groupe Volkswagen. Celui-ci leur a expliqué que la nécessité de réduire les émissions de CO2 allait entraîner la mise en application de nouvelles technologies coûteuses. Et que ce coût serait répercuté sur le prix de vente. Autrement dit : c’est le client final qui paiera la facture.
La procession de la réduction
Dans les années à venir, les normes autour des émissions (CO2 comme des polluants) vont se durcir. À l’horizon 2020, les gammes des constructeurs ne pourront plus qu’émettre 95 g/km de CO2, un niveau qui va encore être resserré les années suivantes comme l’Europe l’a décidé récemment. Dans ce contexte, les constructeurs se défendent et avancent que les objectifs seront impossibles à tenir.
Consommateur-payeur
Volkswagen va toutefois un peu plus loin. Dans une interview, Christian Dahlheim, responsable des ventes du groupe Volkswagen, n’indique pas que les échéances seront impossibles à tenir, mais qu’elles auront simplement un coût. Selon lui, c’est le consommateur final qui sera impacté avec des prix qui pourront grimper jusqu’à 3000 € par voiture vendue. Ce sera visiblement le prix à payer (dépendant de la gamme considérée) pour assurer l’électrification et autres modifications des systèmes de dépollution.
À charge
« Des hausses de prix parfois importantes [seront] nécessaires » a déclaré Dahlheim. Certes, on pourra sans doute profiter d’économies d’échelle, mais il y a fort à parier que le gros de la facture sera assumée par l’utilisateur. On peut donc aussi d’attendre à un changement de comportement de la part des clients finaux puisqu’il est clair que les petits véhicules seront moins impactés. Carlos Tavares, Président de PSA, avait récemment expliqué que « les objectifs proposés actuellement vont bien au-delà de ce qui est économiquement et socialement justifiable » en précisant que « la vitesse à laquelle le changement est conduit doit être soutenue par l'ensemble de la société, y compris par les moyens et faibles revenus. En poussant des réductions d'émissions de CO2 trop ambitieuses, l'Union Européenne risque de rendre les voitures trop chères pour les ménages aux moyens modestes ». Ce qui signifie donc que les grandes entreprises feront pression sur les États pour que ceux-ci financent les évolutions au nom de l’emploi, voire d’une équité sociale. C’est un peu le monde à l’envers, non ? L’industrie automobile ne serait-elle pas capable de s’assumer avec les profits records qu’elle engrange depuis des années ?
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