Si Tesla a franchi la barre du milliard de dollars – 1,14 milliard $, soit 970 millions € - de bénéfice net sur un trimestre pour la première fois de son histoire, tout n’est pas rose au pays d’Elon Musk. Face à la pénurie de puces électroniques et à la disponibilité limitée de cellules de batteries, Tesla doit faire des choix et rationnaliser sa production. Les Cybertruck et Semi attendront donc 2022, au plus tôt, pour donner la priorité au Model Y.
2022 ou plus tard
Confronté à des retards récurrents dans la construction et la mise en route de son usine européenne, dans la périphérie de Berlin (Allemagne), Tesla doit opérer des choix dans son unité de production américaine d’Austin afin de ne pas pénaliser son crossover Model Y qui y sera fabriqué en priorité.
Un choix dicté tant par les soucis berlinois que par la pénurie de semi-conducteurs qui touche le monde en général et l’industrie automobile en particulier. En outre, les limitations en matière d’approvisionnement, de puces, de matières premières, etc. provoquent également une limitation des quantités de cellules de batteries produites. Or, en tant que constructeur de véhicules électriques, Tesla est totalement dépendant de ces précieuses « piles ». La conjoncture actuelle ne laisse entrevoir aucune véritable embellie avant 2022, dans le meilleur des cas.
Hummer first
Il faudra donc attendre avant de voir le Tesla Cybertruck entrer en production puis fouler de ses énormes roues les rues d’Amérique du Nord. Une aubaine pour le GMC Hummer EV qui devrait donc être le premier pick-up exclusivement électrique à entrer en production, cet automne normalement. Cependant, comparé aux péripéties ayant précédé le lancement effectif de la Tesla Model 3, une arrivée en 2022 du pick-up spectaculaire et atypique du constructeur américain ne constituerait un retard que d’un an. Une broutille par les temps qui courent.
Du côté des camions électriques, Elon Musk et ses ouailles conservent toujours la main et devraient malgré tout rester les premiers à produire un « poids-lourd » à batteries, même si l’on devra attendre 2022 également pour cela. Cependant, ce retard circonstancié semble tomber à pic pour un produit toujours en cours de développement et qui restera lui aussi tributaire du réseau de recharge. Car on imagine mal les stations de Superchargers actuelles en mesure d’accueillir un tel mastodonte.
Production record
Outre ses bénéfices records, Tesla peut se réjouir de son rythme de production, lui aussi le plus élevé de son histoire avec 206.421 véhicules produits durant le deuxième trimestre 2021, pour 201.304 livrés. Comme ses concurrents, Tesla espère toutefois que ces belles performances permettront de compenser un inévitable ralentissement lié aux pénuries d’approvisionnement durant la seconde moitié de l’année.
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