Alors que le Model 3 vient d’être présenté, les employés de Tesla à Fremont en Californie sont montés au créneau afin de dénoncer un niveau salarial inférieur à la moyenne de la région, des conditions de travail dégradées et le droit à monter une section syndicale au sein de l’usine pour défendre leurs droits via l’UAW (United Auto Workers). Un scénario qui n’a rien étonnant car Tesla est en passe de changer de statut et de passer du statut de petite start-up à celle d’industrie à l’échelon mondial...
Montée en puissance
Il se trouve que c’est en effet terminé le petit travail à la chaîne. Désormais, l’industrialisation bat son plein, notamment avec le Model 3 dont la montée en cadence devrait aboutir à un volume de 10.000 unités par semaine d’ici 2018. Or, Tesla a assemblé en 2016 84.000 voitures ! Il est de ce fait clair que les conditions de travail ont sans doute un peu changé. Elon Musk lui-même l’admettait en présentant le Model 3 la semaine dernière: « bienvenue dans l'enfer de la production, car c'est là où nous serons dans les six prochains mois » avait-il ironisé.
Pas contents les ouvriers
Les salariés se demandent donc à quelle sauce ils vont être mangés dans ce contexte et ils se plaignent des conditions de travail qui se dégradent de plus en plus. Ils ont envoyé une lettre au conseil d’administration demandant plus de clarté sur leur paie et des précisions quant aux bonus auxquels ils pourraient avoir droit. Ils ont aussi demandé à la direction de promettre qu'ils ne feront pas l'objet de représailles s'ils tentent de former une section syndicale.
Le salaire comme premier point de discorde
Il se trouve aussi que le salaire d’embauche dans l’usine de Fremont où travaillent 6000 ouvriers est aussi inférieur à celui des autres entreprises de la région. Il est fixé ici à 18 $ de l'heure (environ 15 €) contre 25,58 $ en moyenne dans les entreprises voisines. Pire : dans le comté d’Alameda, le salaire moyen est même de 28,10 $. Un ouvrier a même indiqué qu’on leur avait promis à de nombreuses reprises des augmentations, mais qu’elles n’étaient jamais arrivées.
Musk pas content
La démarche n’a évidemment pas plu à Elon Musk qui a répondu par voie électronique arguant que les conditions de travail n’étaient en rien dangereuse et que l’UAW était fallacieuse de vouloir recruter à Fremont. Tesla a d’ailleurs indiqué officiellement que les conditions de travail s’amélioraient au fil des mois. Voilà le genre de problème auquel sera aussi confronté Elon Musk avec son succès.
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