Plusieurs constructeurs ont été confrontés à un problème grave avec des airbags construits par le japonais Takata. À cause de la pénétration d’humidité dans les composants chimiques du coussin, il peut exploser de manière trop brutale, envoyant des fragments de métal dans l’habitacle. Cette défaillance aurait provoqué la mort d’au moins 10 personnes et des centaines de blessés. Dès lors, le rappel de millions de véhicules a été organisé depuis plusieurs mois pour le remplacement de 50 millions d’airbags sur près de 35 millions de voitures. Mais l’opération pourrait finalement concerner 287,5 millions d’airbags.
Chute boursière
Face à la perspective pessimiste d’un rappel de près de centaines de millions de voitures, l’action de Takata a plongé à la bourse de Tokyo. La perte est de l’ordre de 20 % ! Il faut dire que cette opération pourrait coûter 2.700 milliards de yens, soit 21 milliards d’euros. À côté desquels l’amende 70 millions de dollars (62 millions €) aux États-Unis est presque anecdotique. Ce scénario nécessite un refinancement de la société, notamment par un fond de soutien. Une démarche qui pourrait s’avérer difficile compte tenu de la perte de confiance d’anciens clients fidèles comme Honda et de l’opinion publique.
Autres fournisseurs
Honda et Toyota ont déjà choisi de faire appel à d’autres fournisseurs que Takata pour leurs nouveaux modèles. Dès lors, la concurrence a fourbi ses armes. En effet, les suédois d’Autoliv Inc., allemand de ZF-TRW et japonais de Daicel Corp. ont intensifié la production de gonfleurs de remplacement. Une situation qui risque donc de compliquer encore plus la vie de Takata, qui dit ne pas craindre la faillite dans l’immédiat, et de son PDG Shigehisa Takada, le petit-fils du fondateur de l'entreprise familiale, qui était déjà prêt à démissionner début de cette année.
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